jeudi 29 décembre 2016

Moi en décembre

Pas beaucoup d'entrain pour écrire ces temps-ci. Pourtant j'ai continué à rouler pour maintenir un semblant de forme et passer au mieux les festivités de décembre.
Quelques belles sorties en solo, avec le club et avec le groupe du Palais, hier, par -3° de moyenne, presque trois heures sur la selle, resté dans les roues des coursiers, j'ai quand même passé un bon moment, malgré le brouillard givrant et le peu de soleil.
Mais voilà, une fois rentré, il faut nettoyer le vélo et rattrapé par le quotidien, plus l'envie et le temps de passer à l'écriture.

La saison a été passionnante avec plusieurs cyclosportives enchainées : Liège-Bastogne-Liège, La Route Verte, l'Alsacienne, l'Etape du Tour
et puis deux gentlemen : La Marcel Hocquaux et la gentleman de Briey

Cette année 2016 m'a permis d'aller encore un peu plus loin dans l'effort et découvrir des sensations que je connaissais pas encore. Entre douleur et plaisir, les fondamentaux du vélo m'ont traversés le corps, de la tête aux pieds, j'en garderai la mémoire pour mieux m'en resservir.
J'ai comme l'impression d'un recyclage permanent et régénérant, source de motivation pour de futures sorties.


TEASER CYCLISTE DU DIMANCHE from Villemin on Vimeo.

Un projet parallèle se concrétise également. J'ai enfin réussi à faire coincider mes deux passions, celle du vélo et celle de l'image en mouvement. Le film "cycliste du dimanche" est enfin achevé après une gestation de dix mois ! Michael Lawson, membre du club et écossais d'origine en a assuré la traduction anglaise, et les sous-titres sont faits. Il va bientôt être projeté au sein du club.

Capture d'écran de la version sous titrée

Pour commencer l'année 2017 il sera en tout cas présent au Marché du film du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand du 3 au 11 février. C'est pas une sélection officielle mais c'est l'assurance que le film figure dans une banque de donnée consultable sur le site du festival par tous professionnels du cinéma : programmateurs, responsables d'achats de courts-métrages de chaînes de télévisions... etc...
La page du festival, un film parmi des milliers d'autres !
Et puis un autre projet extra-vélo "Du côté de la réalité immédiate" sur lequel je suis en train de travailler, et pour lequel je sollicite quelques soutiens pour en assurer la longue traduction en anglais des nombreux textes qui y figurent. Il ne reste plus que six jours avant la clôture de l'appel...

Pour finir, j'adresse mes meilleurs voeux à tous les lecteurs fidèles de mon blog en espérant les croiser sur la route.

samedi 26 novembre 2016

Quand il n'y à pas de vent...

Rouler un après midi d'automne avec un ciel plombé et une température de 4°, il faut vraiment que le vent soit tombé pour que cela devienne une belle sortie à vélo entre copains du club.
Nous sommes seize dans le groupe ambition. Puis quinze, car Quentin reste dans le groupe loisir à Fey. Nous partons vers le sud-ouest sur un parcours que j'ai emprunté à Serge Gulka, le même que le groupe loisir mais avec quelques variantes.
La vallée du Rupt de Mad est assez peu fréquentée par la circulation et nous montons en endurance vers le plateau (sur le grand plateau !). Nous faisons en sorte de rester deux-par-deux et faire un peloton bien groupé. Mais comme il n'y pas de vent, pas de largués.
Nous continuons ainsi en bavardant les uns les autres, sans voir le temps passer. Nous somme déjà à Mars-la-Tour !

Sur la petite route de Rezonville, que ne connaissais pas Philippe Rocha, nous aperçevons une dame sur un cheval, vision poétique, à côté d'un petit étang, avec ce ciel chargé et la ligne d'horizon, et les cyclistes passant devant... trop tard pour sortir l'appareil photo.
Nous rejoignons le groupe loisir sur la route de Vernéville, comme un remake d'une autre sortie l'année dernière. Et le temps de mettre ma lampe frontale, car la nuit descend vite, à Amanvillers tout le monde bascule dans la vallée de Montvaux à fond les ballons.
Un peu largué au début, avec l'aide de Paul nous recollons au peloton, on frôle les 55 km/h.
Tout ce beau monde ralentit juste avant Chatel Saint Germain. Pour éviter les embouteillages qui précède le match du FC Metz de ce soir, tout le monde passe par le pont de Longeville.
Je rentre avec André Michel par la piste cyclable ce qui nous permet d'échanger quelques mots puis je monte le Saint Quentin, et continue de rouler pour atteindre les 100 kilomètres.


jeudi 3 novembre 2016

Les mouches volent en nuées...

L'air est pur au sommet, mais les mouches volent toujours en nuées autour de moi passé la cote huit cent... Il fait moins chaud que dans la plaine, j'escalade le col de Servance, tantôt à l'ombre des arbres, tantôt en plein soleil; Mes jambes sont dures. Sensations pénibles. Le goudron a fondu par endroits. Sous l'effet de la chaleur, des mirages surgissent en tremblotant, comme des flaques d'eau, aussitôt transformées en étangs, lacs… je pourrais même apercevoir par instants des petits êtres sur pattes surgir et gambader sur les bas-côtés...

Il me reste plus beaucoup d'énergie pour finir l'ascension. Je sent que je suis pas loin du bout, de la fin, de mon parcours, mais aussi de mes capacités du jour à rouler sur ces routes vosgiennes pleines de surprises. Des picotements dans les cuisses m'indiquent que je viens de passer un seuil de fatigue. La sueur qui ne parviens plus à sécher sur mon front glisse en gouttes multiples dans ma bouche, un goût salé, comme un goût de mauvais bouillon. Je commence à sombrer dans une sorte de torpeur. Il ne faut pas que j'oublie de boire, il ne faut pas…

Encore des mouches agaçantes qui viennent me taquiner attirées par toutes cette sueur. Elles tentent de rentrer dans ma bouches semi-ouverte, à la recherche d'oxygène.
J'essaie de d'oublier mes douleurs en me concentrant sur des pensées plus légères. Un souvenir d'apéro en été dans une chaise longue, le visage radieux de ma femme, tous les deux sirotant un rosé de provence. Le calme et le silence en regardant le soleil couchant.

Mais bien vite je suis rattrapé par mon problème du moment : réussit à tourner les jambes en cadence régulière pour ne pas perdre trop de vitesse dans cette montée qui n'en finit pas. Garder le buste bien droit, les mains posées au sommet du cintre. Bien respirer. Ne pas trop se dandiner, et bouger des épaules. Chaque tour de pédale, tirer d'un côté et pousser de l'autre, faire un beau cercle imaginaire, pour pédaler "rond", donner l'impression au cerveau que la maitrise est parfaite, que le corps répond aux moindres sollicitations. Mais qui se joue de qui ? les jambes du cerveau ? Le cerveau des jambes ?

Le soleil va bientôt décliner. Il est 17h. Je suis sur la route depuis 7h du matin. Il faisait 12 degré à cette heure. Maintenant, on est aux alentours de 30°. Je suis passé par le col du Page, le col des Croix, des Chevrères, la Planche des Belles Filles et voilà, je suis dans le ballon de Servance.

Je pense que je vais m'arrêter un instant au sommet pour souffler et chercher dans les poches arrières de mon maillot des restes de barres énergétiques. Je pense aussi à la descente qui va se faire calmement, les doigts sur les manettes de freins, sans prendre de risques, l'air qui va glisser sur mon visage et me rafraîchir la couenne. Je pense à mon arrivé à l'auberge, poser le vélo, marcher vers le premier robinet d'eau. Je pense à la douche froide sous laquelle je vais me glisser. Je pense à la bière blonde alsacienne à la fraîcheur réconfortante que je vais déguster. Je pense au canapé qui ça m'accueillir, surélever mes jambes allongées pour faciliter la récupération. Je pense à la petite sieste que je vais faire durant une demi-heure, m'enfoncer dans un sommeil réparateur pas trop long avant le repas du soir...

Mais je suis déjà arrivé.
Je dors déjà.

Le réveil sonne, je me lève d'un bond et j'enfile mon cuissard, maillot et me prépare à sortir, il est 7 heure du matin, la température est à 12° degré; un léger voile de brume couvre les champs. 'J'enfourche ma monture, et m'enfonce dans le brouillard sur une petite route gravillonnée qui serpente en montant vers le ballon d'Alsace ou le col des Croix, j'ai oublié…

mardi 1 novembre 2016

Le brouillard n'a pas réussi à nous brouiller !

Sous ce titre un peu facile, s'est déroulé une belle sortie en ce 1er novembre qui annonce le retour des entraînement avec les capitaines de route.

Retrouvailles chaleureuses entre Sylvain et Eric

Trois groupes : loisir, avec Jean Denis et Serge. Ambition avec Vincent et Sportif avec Alexandre. Beaucoup de monde en ce jour férié. Brouillard partout ce matin !

Je pars avec le groupe sportif, en prévenant que je les quitterai avant Pont-à-Mousson car je dois être impérativement rentré pour midi.
J'ai prévu le coup en roulant 25 kilomètres avant le rendez-vous. Je reste durant une trentaine de kilomètres avec le groupe et continue seul sur environ 45 kilomètres.

Dans la descente vers Villers sous Preny

Toujours dans la descente...



































Je passe par la côte de Norroy-les-Pont-à-Mousson qui me fait arriver presque dans le soleil. Je m'arrête pour prendre quelques images. Ensuite, je reviens par Vandière. A Novéant je bifurque sur Gorze pour faire la Croix St Clément.
Pas la tête à forcer. Je m'arrête vers la fin de la montée tant la vue est impressionnante avec le soleil filtrant au travers des bancs de brouillard.

Je finis pas une montée du Saint Quentin et achève mon Gran Fondo de novembre.

Croix Saint Clément

La fameuse montée de la Croix Saint Clément

dimanche 30 octobre 2016

Des tours de pédales sur les routes du nord-est

Partir dans le froid et se réchauffer petit-à-petit. Les copains sont nombreux au départ.
Les discussions vont bon train, notre vitesse de déplacement aussi.
au départ

Le soleil est déjà haut dans le ciel nous avons changé d'heure. Le groupe loisir devant nous est rapidement rejoins et dépassé.
Nous roulons à deux de front pour que le peloton ne soit pas trop longs. Toujours des voitures énervées qui klaxonnent avant de dépasser nerveusement.
Nous fonçons dans la vallée du Rupt de Mad, ça se réchauffe de plus en plus, j'ai presque envie de retirer mes gants.
Nous restons groupés, seuls quelques talus montés trop vite font perdre du terrain aux "moins en forme". Cela m'arrive aussi. Je me sent pas en grande condition. Mais comme le groupe est bien géré par son capitaine Vincent, tous se passe bien, le douceur de la température et du rythme permettent de se maintenir sans trop d'efforts dans les roues.
Nous suivons des départementales désertes et charmantes au dessus de Jarny.
Pause

Nous restons groupés entre Batilly et Vernéville, long faux plat montant avec vent de face. On s'abrite au mieux. Le vrai plaisir de rouler ensemble prend tout sons sens lorsque le peloton se transforme un un gros animal mouvant.
La vallée de Montvaux permet de pousser de bonnes pointes de vitesse dans la descente.

Et je finis bien fatigué...


dimanche 16 octobre 2016

Sortie du brouillard par le nord

Ce matin, une seul petit degré au thermomètre à 8h30, lorsque je rejoins dans un brouillard à trancher au couteau le point de rendez-vous avec les copains.
Nous sommes une bonne trentaine. Deux groupes se forment : loisir et ambition. Ce dernier dans lequel je suis, pars vers le nord de Metz, à 21 cyclistes, sur un parcours établi par Vincent Boucher, qui nous garanti qu'il n'y aura plus de brouillard sur le plateau.
Effectivement, arrivé à Chatel Saint-Germain, le soleil apparaît, nous regaillardissant pour le moins.

Le moral repart à la hausse, même s'il n'était pas descendu si bas. Les couleurs d'automne des arbres de la vallée de Montvaux prennent une allure apaisante. Nous montons au train. Je suis devant avec mon homonyme, Pierre, qui n'a pas de compteur et qui a de bonnes jambes ce matin. Je lui indique de ralentir un peu pour qu'on reste groupé. Nous sommes de niveau assez disparate, et pour garder une bonne cohésion, en suivant les recommandations de Vincent, cette sortie doit faire ses 28 km/h de moyenne, pas plus.

Des nouveaux visages constituent le peloton. Mais ce matin je ne suis pas très causant. Mes jambes sont lourdes et je ne sais pas pourquoi.
Le froid ?

Nous avançons ainsi jusqu'à Briey, et continuons sur de superbes petites routes départementales peu fréquentées arrosées d'un soleil radieux. La température est montée. Il fait maintenant, huit à dix degrés.

Nous repartons vers le sud en direction de Metz avec un petit vent de face qui nous ralentis bien dans les long faux plats qui mènent à Jouaville. Après Gravelotte, nous prenons la descente sur Ars à fond, nous autorisant de bonnes petites pointes de vitesse en nous tirant la bourre comme si "on faisait la course" !

Puis retour au calme pour rentrer par Moulins. je quitte le groupe pour rentrer au plus direct à Woippy.

mardi 11 octobre 2016

Patisserie du mardi, à déguster entre copains

Cet après-midi, sortie en endurance avec les bons copains du mardi, Luciano Chollot, Christophe Staub, Dominique Tozzo, Bernard Viennot et moi, sur les petites routes départementales après Vigy, dans la forêt de Saint Hubert, en passant par Mussy-Lévêque et Condé Northen, où la petite route indiquée par le GPS existe vraiment en cherchant sur Google map je l'ai trouvée, elle avait l'air vachement bien !
l'embranchement vers cette route que nous n'avons pas vue

Nous avons roulé tranquille, sauf une grosse accélération  Christophe et moi dans la côte de Haye, qui à foncé dans le faux-plat et j'ai eu toute les peines du monde à le rejoindre, mais il en a remis une couche le gaillard pour me distancer ! On à bien tapé dedans !
Le ciel vers Mussy Lévêque



Peu de soleil, presque quelques gouttes à un moment mais nous sommes resté au sec.
Ambiance automnale, température ressentie de 8° on supporte bien le coupe-vent et les chaussettes de mi-saison. Nous nous sommes séparé à Saint Julien, j'ai continué avec Christophe pour faire le Saint Quentin et le col de Lessy. On s'est séparé à Lorry. J'ai les jambes bien cuites.

Luciano, Christophe, Bernard, Dominique sur la route qui mène
 à Villers Bettnach

samedi 8 octobre 2016

Les courses du samedi en Allemagne

C'est pas souvent mais ça arrive. Sous l'impulsion de Natale Barreca nous décidons de faire une sortie d'endurance ce samedi, départ 10h et retour vers 15h pour un Gran Fondo de 120 km.
au départ, photo Natale Barreca

C'est pas souvent, mais quand ça arrive c'est chiant : Marc Bettoni en roulant sur le secteur pavé du centre-ville, casse la fixation de sa tige de selle de son tout nouveau vélo, impossible de resserer, même en passant à la sympatique "Maison du Vélo" sorte de garage associatif rue des Tanneurs à Metz.
Marc se voit obligé d'interrompre sa sortie et doit rentrer chez lui, la selle basse. C'est triste. Ca me rappelle la mésaventure de Bernard Wirth il y a quelques mois.
Nous continuons, sortons de la ville en direction de la frontière allemande qui est à une cinquantaine de kilomètre à l'est de Metz.

Loïc et Pierre sous l'averse

Nous avons le vent de face et en duo, nous prenons des relais à tour de rôle. Je discute avec Matthieu Diez nouveau venu, qui à prit une licence FFC chez nous, mais est également licencié à la FFTT, Fédération Française de Tennis de Table ! Pour situer son niveau, il est dans les meilleurs régionaux et il classé 20, les amateurs comprendront. Moi par exemple, lorsque j'étais licencié au SMEC METZ début des années 2000, j'étais au niveau départemental, classé 65. C'est pas le même monde !

pause pipi, photo Natale Barreca
Nous arrivons sur les jolies routes vallonnées qui mènent à Waldwisse et puis nous passons la frontière. Natale me fait aussitôt remarquer que le comportement des automobilistes allemands est plus respectueux envers les cyclistes, ce que nous constatons. Egalement, en allemagne, pas de ralentisseurs. Un véritable confort.
Nous arrivons à Rehling Sierbourg. Malgré une suite de panneaux annonçant quelque chose comme des travaux nous tombons sur une route barrée, le pont qui franchit la Nied est en réfection. Aucun de nous n'a su décripter la langue de Goethe nous prévenant de cette route barrée !

Alexandre, Loïc, Bernard, Matthieu et Alex
On s'arrête un instant pour se ravitailler, car il fait assez froid en roulant, et nous avons déjà essuyé une averse. Nous repartons par une sorte de piste cyclable et rattrapons notre parcours. Le vent est enfin de dos. La vitesse moyenne augmente. Mais sous l'impulsion de Natale, chacun prend soin de ne pas faire de brusque accélération, et de veiller à ce que le dernier ne soit largué.
Notre groupe est bien homogène. Repassé la frontière en France, nous nous relayons en file montante/descendante et rejoignons St Julien-les-Metz sans encombre. Là nous nous nous séparons. Je rentre avec Alexandre Stenger jusqu'au porte de Lorry et rentre sur Woippy.


dimanche 2 octobre 2016

Gentleman de Briey 2016, un jeune + un vieux + le vent

Briey, pas de pluie, soleil, frais ce matin 10°, devant la cité radieuse, on se retrouve avec les potes du VS2M. Mon binôme Florent est déjà arrivé. Nous allons préparer nos montures pour aller s'échauffer, départ pour nous dans une heure. Un an après, deuxième expérience de cette gentleman exigeante.
Je croise Alain Marigliano (qui va faire équipe avec Pascal Jacquemart), que je n'avais plus vu depuis la gentleman de Vigy. 
Je croise aussi le très sympathique Olivier Ricco de la Team Roda, fidèle lecteur du blog.
Aujourd'hui, quelques jeunes champions sont présents : Julien Masson, coureur élite amateur qui revient d'une course par étape en Chine, qui accompagne Jean Charles Martin, trois fois vainqueur de la Charlie Gaul, Quentin Lance, 3e du championnat de lorraine accompagnant Valery Vermion, 2e du championnat de Lorraine...

10h03, Florent et moi on s'élance. Abrité par la forêt en début de parcours on ne ressent pas trop le vent. Arrivé sur le plateau, on perçoit bien cette poussée de travers qui vient de l'ouest, de 15/20 km/h. Nous rejoignons deux ou trois équipes mixtes et l'équipe de Sébastien Liberatore et Philippe Vaccaï partis une minute avant nous. 
On se relaie, mais dans les bosses je reste derrière Flo, incapable de hausser le rythme, comme prévu. Sur le plat, je parviens à repasser devant de temps en temps. Nous arrivons à la moitié de parcours à seulement 32km/h de moyenne ! Le retour permet de profiter une peu du vent de trois quart arrière, mais dés qu'un virage à droite nous déporte, nous le reprenons en latéral. Cette lutte va durer jusqu'à la fin, avec quand même plusieurs pointes de vitesse conséquentes qui vont nous permettre de faire remonter la moyenne. Pas tant que je l'espérais. Nous mettons une minute de plus que l'année dernière lorsque j'avais roulé avec Julien Stenger. Le vent y est pour quelques choses...
Sur la fin nous nous faisons rejoindre par Jean Denis Becart et Pierre Wechsler, nos deux copains de club, qui nous ont repris cinq minutes !
Je finis à l'arrache dans la dernière bosse, tandis que Flo reste à ma hauteur, on dirait qu'il vient de faire une promenade alors que je suis dans le rouge depuis le départ ! Après la ligne d'arrivée, nous allons tourner les jambes doucement pour récupèrer et nous allons faire une photo devant la cité Radieuse.

Résultats sur 48 équipes :
9e - Jean Denis Becart / Pierre Wechsler
16e - Loïc Trouillot / Michel Aubriot
21e - Eric Mantovani / Arnaud André
30e - Pierre Villemin / Florent Gallion
39e - Sebastien Liberatore / Philippe Vaccaï

Jean Denis, moi, Pierre, Florent et Eric devant le modulor du Corbusier











samedi 17 septembre 2016

Recette d'une bonne sortie à vélo

Tant de nuages ce matin, mais à partir de 14h au point de rendez-vous, nous avons le plaisir de les voir disparaître et des copains cyclistes arriver et trois groupes se former comme par magie : un groupe "sportif" avec Natale (douze personnes), un groupe "ambition" avec moi (douze aussi) et un groupe "loisir" (composé de trois personnes qui ont été fort contente de voir un capitaine se proposer pour les guider) pris en charge à l'impromptu et fort gentillement par Rodrigue, mon homonyme, puisqu'il porte le même nom que moi.

Que faut-il pour faire une excellente sortie à vélo ? Une météo favorable, pas trop chaud, pas trop de vent, un groupe pas trop nombreux et d'un niveau homogène, un parcours aux routes variées, et je crois qu'en ce qui concerne le groupe "ambition" nous avons atteint ces modestes objectifs !

Nous fonçons vers le nord de Metz, Amanvillers, Auboué, Homécourt, Briey, Ozerailles... et Croix St Clément pour finir, avant le retour sur Metz par Moulins.

Une rencontre cocasse mais néanmoins inquiétante, se déroule au abords de l'aérodrome de Doncourt, lorsqu'un avion de tourisme en approche de la piste d'atterrissage passe juste au dessus de nous, frêles cycliste sur la route, a quelques mètres au dessus de nos têtes... nous étions éberlués par cette apparition et en même temps ravis de voir cette machine volantes se poser non loin de nous sur la piste.
La réparation de la crevaison, un travail d'équipe !

Ensuite, nous avons pu admirer le soleil déclinant sur les prairies dans la montée de la Croix St Clémént, qui est toujours un régal à l'approche de l'automne vers 16h.

J'ai réussi à soutirer une information de taille à Eric Leblan, qui à enchaîné de belles et dures cyclosportives telles que les 3 Ballons  et le Tour du Mont Blanc. Il roule trois à quatre fois par semaines et il en est en ce mois de Septembre à 19000 kilomètres ! Je comprend pourquoi il n'est pas encore inscrit sur Strava ! Par modestie sûrement. En tout cas on aurait trouvé le concurrent direct d'Eric Mantovani en tant que rouleur de la semaine, voire de l'année... s'il était sur Strava !

Dans la Croix St Clément, je remarque que Michael Lawson grimpe bien, il parvient à faire le meilleurs chrono du groupe, pas mal du tout ! Ainsi qu'un petit nouveau, Michel Koch qui assure bien dans les grimpettes.

Nous sommes rentrés ensuite par différentes routes : moi au plus direct pour rejoindre Woippy. Les autres sont,  soit retournés à Montigny, soit dans leur lieu d'habitation dans la banlieue de Metz.

La recette d'une bonne sortie, sur un rythme soutenu, avec des temps de récupération et des belles accélérations, un paysage varié, des copains sympathiques et pas de vent, c'est peut-être ça...

dimanche 11 septembre 2016

Route ouverte 2016

Piscine de Montigny, ce dimanche matin c'est la "Route Ouverte" du VS2M, où l'affluence d'hier a été équivalente à celle d'aujourd'hui soit une centaine de personnes sur les deux jours.
les capitaines font le point
Ce matin, une soixantaine de participants divisés en quatres groupes.
Le groupe "filles", groupe "loisir", groupe "ambition" et groupe "sportif" allant crescendo au niveau de forme indispensable pour suivre correctement chaque peloton.
A 9h, les différents pelotons s'égayent sur les parcours. Je suis dans le groupe "ambition" en compagnie de Sebastien Liberatore qui a réalisé le parcours vers l'est de Metz et Alexandre Stenger. Nous sommes le groupe le plus nombreux, soit une trentaine.
Nous longeons le canal de Jouy avant de passer par le Ban St Martin.
Arrivé à un feu, quelqu'un crie "crevaison". On s'arrête. On se retourne. Je pars en arrière pour tenter d'identifier qui à crevé. Mais je ne vois personne. La crevaison à eu lieu beaucoup plus loin, presque un kilomètre en arrière. Mais ça on l'apprendra par la suite. Je reviens auprès de Sébastien et l'on se dit que tant pis, on ne peut faire perdre trop de temps à notre groupe il faut qu'on garde un timing correct avec un retour pour midi à Montigny. Et on ne remarque pas l'absence d'Alexandre...

au départ

Nous repartons. Je reste en queue de peloton pour observer les participants, voir ceux qui pourraient lâcher. Je remarque un gars sympa, qui à un peu de mal dans les grimpettes. Il me dit qu'il roule pas beaucoup mais qu'il avait trop envie d'aller dans notre groupe.
Je fais la connaissance de Michael Lawson, un écossais qui vit en France depuis les années quatre-vingt. Il enseigne l'anglais en lycée. Je l'avait croisé au mois de mars, lui sur son VTT, moi en vélo de route. A l 'époque il n'avait que ce type de vélo pour s'entraîner, alors il faisait des circuit route assez régulièrement. Il avait pu me suivre sur une assez longue distance, ce qui dénotait un certain niveau de pratique !

A droite, Michel Aubriot
J'échange avec Michel Aubriot, qui revient d'une sortie hier soir de 346 kilomètres, où il a accompagné Patrick Gilles dans son "Raid de l'Exil", une manière pour lui de militer pour le handicap.
J'ouvre une grosse parenthèse sur ce sujet en citant un article de Libération : Le grand public l’ignore souvent, mais la France se décharge depuis des années d’une partie de ses ressortissants handicapés vers la Belgique : 1 509 enfants, en grande partie autistes, sont scolarisés dans des écoles publiques belges, bien plus en avance que la France dans la scolarisation des enfants handicapés. Les transports jusqu’au domicile des parents, et parfois l'internat, sont pris en charge par l’assurance maladie française.
La Belgique accueille aussi environ 4 000 adultes handicapés français, surtout mentaux, arrivés là faute d’avoir trouvé une place dans un établissement près de chez eux. Plus le handicap est lourd, moins il existe de structures en France prêtes à les accueillir. Sans solution, et parfois poussées par les autorités françaises, les familles acceptent l’exil de leur proche en Belgique. C’est la Sécurité sociale ou le conseil départemental qui finance. De l’autre côté de la frontière, tout un business s’est développé depuis une vingtaine d’années. Aujourd’hui, 140 établissements, en partie privés et à but lucratif, reçoivent exclusivement des ressortissants français. Si certains offrent de bonnes conditions d’accueil, d’autres non, dégageant des bénéfices astronomiques avec l’argent versé par les autorités françaises
Patrick est parti de Privas en Ardèche pour  rallier la Belgique en quatre étapes de 300 km. Ce trajet est sa manière à lui de d'attirer l'attention sur ce sujet. Michel, l'a accompagné de Neufchateau jusqu'à la frontière belge ! il est rentré tard dans la nuit chez lui à Courcelles Chaussy (en voiture). Il est parmi nous pour faire sa sortie de récupération ! Patrick Gilles est aussi l'initiateur de la confrérie des Sept Majeurs auquel à participé Michel récemment.


Sébastien et Michael
Nous arrivons à Charleville sous bois. Arrêt fontaine. Le groupe du palais des sports qui passe par là au même moment, nous rejoins. Ce sont des retrouvailles de copains avec effusions multiples !
Nous repartons dans le petit raidar de 800 mètres à 10% qui suit.
Au sommet, nous nous faisons doubler par une voiture, qui à l'audace de le faire sans visibilité. Au même moment un motard arrive en sens inverse ! Pour éviter la collision, le motard part en dérapage, la moto couchée glisse jusqu'à la voiture qui à pilée, le motard, éjecté et continue sa glissade sur le bitûme, il passe tout prêt de moi, me touche au niveau de la pédale gauche, j'ai juste le temps de faire un léger écart mais pas trop pour éviter d'aller dans le fossé. Je constate plus tard rentré à la maison, qu'il m'à touché aussi, mais sans gravité, la cheville gauche car j'ai une grosse bosse qui ne m'avait pas dérangée jusqu'auparavant.
Tous le groupe s'arrête, entoure la voiture, le pauvre motard se relève et engueule l'automobiliste. Voyant qu'il n'à pas de dommage corporel, nous préférons repartir pour éviter d'obstruer la chaussée. Je l'ai échappé belle !

Entretemps Alexandre et l'infortuné qui eu une crevaison, nous rejoignent.

Nous repartons encore un peu choqué par l'incident.
La route et le paysage sont tellement beau que nous parvenons à retrouver de l'allant et du plaisir à rouler. Ensuite nous préférons diviser notre groupe "Ambition" en deux. Avec Alexandre, nous repartons à seize, l'autre groupe à peu près autant, avec Sebastien, ils attendent Paul qui a des ennuis de dérailleur.

Moins nombreux, nous nous organisons plus facilement en file montante et descendante pour lutter contre un petit vent d'est. Le groupe est bien homogène, composés des plusieurs membres du vélo club de Marly et d'autres gars dont je n'ai pas bien identifié la provenance.
Nous passons la fameuse bosse d'Aboncourt assez vite,  attendons les retardataires, mais il y en à peu. Puis nous fonçons sur Montigny, en passant par Metz-Nord,  où nous attend un bel apéro récupérateur...

Belle sortie, malgré ces petits incidents, qui nous a permis de rencontrer de nouveaux visages, peut-être des futurs adhérent du VS2M.

Nous sommes toujours sensibles à la sécurité sur la route, et même si parfois on peut se sentir loin de ces problématiques lorsqu'on roule sur une petite route départementale, il faut savoir rester vigilant. Cette incident entre une voiture et une moto aurait pu très mal se passer et créer des dommages humains parmi le groupe que nous étions. La chance et la présence d'esprit du motard, qui à choisi dans son malheur, la meilleure option pour éviter, à la fois la voiture, et le peloton de cycliste, en ont décidés autrement !

mercredi 31 août 2016

Gran Fondo d'Août

Dernier jour d'Août, il est temps d'aller faire mon Gran Fondo du mois. Cette étrange coutume initié par Strava, est devenue avec le temps nécessaire pour un cycliste qui s'inscrit dans une durée temporelle, son entraînement doit être ponctué de sorties longues en endurance pour permettre de développer ses aptitudes à tenir la distance.
Certains le font plusieurs fois par mois,  comme s'ils allaient se brosser les dents, d'autres comme moi, sont plus besogneux. Faire une sortie de 130 kilomètres reste encore une chose pas facile à faire, surtout seul. Cela devient plus "digeste" à plusieurs.
Cette fois-ci c'est mon copains Bernard Wirth (dit le "gentleman de Vigy" suite à sa belle victoire dans cet exercice dimanche dernier en compagnie de Raymond Tesché) qui a accepté de m'accompagner dans cette tâche. Le temps passe plus vite à deux. Je vais par la même occasion lui donner l'opportunité de découvrir des routes qu'il ne connaissait pas encore, telle la terrible côte de Morey par Belleau.

Nous passons par le village de Clemery. Me revient en mémoire du fond de mon enfance lorsque je passais en voiture avec mes parents par Clemery devant le petit Vatican du Pape Clément XV, proclamé par Dieu lui même, disant de Paul VI le pape de l'époque qu'il était un usurpateur et que l'inspecteur des impôt était excommunié, faisant de Clément le débiteur de l'état à hauteur de 300 000 francs !

Mais revenons aux côtes.

En terme de côtes, Bernard est connu pour détester mouliner sur le petit plateau à 10 km/h dans les raidars.
Comme j'avais prévu la Butte de Mousson par le cimetière, 1 kilomètre à 13%, comme la chaleur commence à s'intensifier, je décidais d'alléger le parcours en ne la faisant pas, de même pour la côte de Sainte Geneviève par Loisy, 1,6 km à 6%...
A la place nous ne ferons que la côte de Landremont, 1 kilomètre à 9%. Donc je retrouve le sourire de Bernard.

Au sommet de Sainte Geneviève, nous faisons quelques photos en admirant le paysage.

Sommet de Sainte Geneviève

Ensuite nous basculons dans la vallée de la moselle. Dans Pont-à-Mousson, Bernard s'aperçoit que sa tige de selle est baissé au point ou l'on dirait qu'il roule sur un vélo pour enfant. Dans "Pont' Am" on cherche un garage pour trouver des "clés Allen".

Dans un garage spécialisé dans le pneu, il trouve l'outil. Il resserre, mais comme la pièce qui maintient la tige est fendue, se sera provisoire. Il faudra commander chez "Canyon" une nouvelle pièce, car ces vélos ne se vendent que sur internet.

Nous fonçons vers Gorze, en retrouvant un peu trop de circulation à notre goût.
J'ai un peu de mal à hausser le rythme derrière Bernard qui affiche une belle forme. Disons que si je tiens bien les 30 km/h, lui est facile à 35 km/h...
A Gorze on remonte vers Rezonville, dernière côte. Puis Bernard dont la selle capricieuse lui joue des tours décide de rentrer par Gravelotte, tandis que je continue vers Vernéville.
Mes bidons sont secs. Je m'arrête dans la boulangerie d'Amanviller pour acheter deux Badoits au citron bien fraîches.
Et je bascule dans la vallée de Montvaux, elle aussi bien fraîche, pour rentrer par la voie verte le long de la moselle. Au total, 135 kilomètre pour 1080 mètres de dénivelé à 28,5 km/h.

dimanche 28 août 2016

Gentleman Marcel Hocquaux, un an après...

Ce dimanche, se sont les retrouvailles avec cet événement incontournable pour tous cycliste amateur de contre-la-montre, une gentleman, qui pour mémoire, est constitués d'équipes de deux coureurs, dont l'un à plus de 40 ans, l'autre, moins de 40 ans.

Le temps de chronométrage est prit sur le "gentleman" le plus agé, et le gros progrès de cette année, c'est qu' il y a une puce collée à la plaque de cadre.
Jean Denis nous raconte une histoire drôle
Une grosse participation de notre club, le VS2M, cette année avec 23 équipes sur 83 participantes.
La météo est au beau fixe, déjà 20° à 9h du matin lorsque les premiers coureurs s'élancent.
Du beau monde issu de l'histoire du cyclisme que se soit au niveau international qu'au niveau national et régional. Sont présents : René Bittinger, Bruno Lebras, Zbigniew Krasniak, Philippe Zabée, André Wilhelm, Régis Simon...

L'ambiance est bon enfant en attendant les départs. Chacun se prépare, soit en racontant des blagues, en buvant des boissons énergétiques ou en s'alimentant... Les photographes mitraillent... Je fais quelques prises de vues avec ma Gopro, puis vais m'échauffer avec mon co-équipier Florent Gallion. Et nous revenons sur la ligne de départ pour attendre notre tour : 10h23, nous sommes l'équipe numéro 38, on est dans la catégorie des 90-99 ans, soit l'addition de nos deux âges.

Top départ. Je rate ma prise de cale-pédale pour commencer, mais ça ne dure que quelques secondes. Ensuite, Flo et moi nous démarrons un poil trop vite. Je suis "dans le rouge"  aussitôt et ne vais plus quitter ma zone de seuil jusqu'à la fin. Mais les jambes réagissent à peu prêt correctement.

Au départ, de plus en plus de barbus ! Photo Serge Gulka

Le premier tour de 11,4 km se fait en 18'17, ce qui dans mes prévisions est pas trop mal sachant qu'à l'entraînement on est à 19'/20'.
Le second tour, j'éprouve le besoin de dire à Flo de baisser la vitesse dans la descente en forêt pour récupérer un peu. Je pense à la côte de Méchy que je ne passe pas bien, et voudrait ne pas perdre trop de temps dans ce secteur.

Dans le faux plat final, on parvient à tenir un petit 31 km/h de moyenne pour finir à l'arrache en 37'04''. Flo et moi sommes content d'en finir et nous continuons à rouloter quelques kilomètres pour se délasser les jambes, avant de retourner auprès des copains. Les podiums se déroulent, avant de passer à table. Il est à noter qu'avec le prix d'inscription est compris le repas. Un bon buffet avec salades de pâtes, taboulé et charcuterie, vin rouge et rosé à volonté.
A fond, Photo Pascal Pelissier

Il est à noter que Marc Bettoni à couru deux fois aujourd'hui car il a remplacé au "pied levé" le collègue de Michel Aubriot qui n'était pas disponible !

Je note encore ce bel accueil des organisateurs, leur gentillesse et leur attention. Un grand merci aux bénévoles, et il en faut pour pouvoir organiser ce genre de course dans de bonnes conditions, et un spécial remerciement aux signaleurs, qui dans une tâche parfois ingrate, ont assurés comme des pros !




Pour le club :

3e Becart/ Wechsler  en 32'12'' soit à 42,5 km/h de moyenne ! (3e des 70-79 ans)
4e Trouillot / Feltin (1er en cat. 69 ans et plus)
6e Bettoni / Stasiecki (4e en 70-79 ans )
11e Kedryna / Cosserat (5e en 70-79 ans)
21e Presa / Bimboes ( 3e en 110-119 ans)
22e Aubriot / Bettoni (3e en 90-99 ans)
24e Wojton / Cohaleach (5e en 80-89 ans)
26e Florence / André (5e en 69 et plus)
27e Tremlet / Corps (4e en 100-109 ans)
28e Danlion / Daugenat ( 6e en 80-89 ans)
31e Teschké / Wirth ( 1er des plus de 130 ans)
32e Mantovani / Szevo ( 7e des 70-79 ans)
33e Weber / Moïse ( 8e des 70-79 ans)
34e Bohan / Flavenot (9e des 70-79 ans)
35e Villemin / Gallion ( 4e des 90-99 ans)
39e Piat / Muller (9e  des 80-89 ans)
45e Staub / Daux ( 10e des 70-79 ans)
47e Boddaert /Malek ( 14e des 80-89 ans)
49e Vaccaï / Liberatore ( 15e des 80-89 ans)
51e Joly / Boucher ( 5e des 90-99 ans)
52e Stenger / Souman ( 2e équipe mixte)
53e Roehm / Molie ( 6e des 90-99 ans)
55e Viennot / Tozzo ( 2e des plus de 130 ans)
56e Fraïoli / Gulka ( 12e des 70-79 ans)
62e Cansell / Gauville ( 6e des 110-119 ans)


dimanche 21 août 2016

Les petits bateaux dans le vent n'ont pas fait de vagues

Ce matin c'est un ciel chargé de nuages avec un vent d'ouest qui va se renforcer toute la matinée qui nous attend. Le parcours part contre le vent, et au retour celui ci nous portera.

Johnny Guideau, Georges Charlier, Arnaud Szevo, Florent Galion et moi même nous partons sur un train assez soutenu.

Entre Novéant et Gorze, on ralenti un peu. L'idée est de placer des accélérations ponctuelles de quelques minutes et de ménager des temps de récupération.

Nous rejoint ensuite Claude, qui est un copain d'Eric Watier, qui avait vu sur le site le parcours du dimanche matin. Ils nous préviens qu'il ne faut pas l'attendre dans les bosses car il ne se sent pas capable de monter aussi vite que nous. Mais finalement on l'attend quand même.

La côte de Gorze (3,9 km à 4%) se monte au train. Dans la descente sur Waville, on se laisse un peu griser par la vitesse, Johnny fait un dérapage spectaculaire en voulant resserrer ses freins, mais parvient à se rétablir. Georges, qui a une "caisse" de futur compétiteur avoue avoir des une appréhension dés que la route descend, en effet lui qui est si à l'aise dans les montées, il ne profite pas encore de la vitesse optimale dans les descentes, mais ça va venir !

Florent nous souffle l'idée de faire la côte du Viaduc à fond pour tenter de récupérer le KOM détenu par Jean Denis Becart. Ce que nous faisons. Flo, Georges et Arnaud en tête, je décroche un peu avec Johnny, Claude suit derrière.
Flo, Arnaud et Georges prennent les trois premières places du segment, pour ma part je suis heureux de la sixième place... (Jean Denis tu sais ce qu'il te reste à faire...)

Nous allons ensuite franchir deux passages à niveaux qui sont fermés pour cause de travaux en prenant bien soin de s'assurer que le la voie est libre.

Florent nous quitte avant Chambley car il doit être rentré pour 10h30.
le Saint Quentin vu de la passerelle de la piste cyclable

Juste avant Harville, on tourne enfin vers l'est, le vent dans le dos. On s'organise pour prendre des relais réguliers et on forme Georges à cet aspect essentiel du vélo.
On garde toujours un oeil en arrière car Claude à du mal lorsque nous accélérons.
Nous arrivons ainsi à Gravelotte suivi de sa courte bosse au dessus de Rozérieulle.
La descente sur Metz. Arnaud rentre sur Jussy. Moi je continue par la voie verte, Georges rentre sur Magny et Johnny se fait un Saint Quentin.
Une bonne sortie !

mardi 16 août 2016

Après une coupure faut se soigner !

Je suis rentré de vacances. Huit jours sans vélo. Ca permet de prendre du recul, d'avoir des activités autres, promenades en montagne,  visites et découverte d'un territoire que je connais pas, dégustation des spécialités locales... j'étais au lac de Ledro à côté du lac de Garde en Italie. Et j'ai fait du pédalo sur le lac de Ledro...
Cet ustensile de prime abord consacré aux balades aquatiques en couple, offre le moyen de tourner les jambes et de faire monter les pulsations pour rappeler au corps les efforts demandés sur le vélo. J'ai donc improvisé une séance de fractionné sur le lac. Ma femme allongée à l'arrière, moi seul élément moteur pour avancer. Pédaler tranquillement, puis durant une minute pousser à fond sur la machine pour arriver dans un état d'essoufflement. Reproduire la chose cinq ou six fois durant l'heure et-demi de ballade. Deux séances dans la semaine. Le résultat est garanti !

Dimanche, départ, photo Philippe Mui

Je reprend le vélo dimanche matin pour la sortie du groupe Ambition du VS2M. Jean Claude Benoit nous a préparé un parcours sur les anciens sites industriels du nord de Metz où il a passé une partie de sa jeunesse (un peu sur le traces d'une précédente sortie faite il y a trois semaines).
le cyclosportif du dimanche, Arnaud et Jean Claude

Nous sommes une bonne dizaine. Nous a rejoins Philippe Mui, cycliste mosellan qui vit et travaille a Shanghaï, en vacances dans la région. Il a connu le club par Strava. Philippe, jeune homme sympathique, qui n'est plus trop habitué aux bosses, vu qu'il roule en Chine sur un territoire tout plat. Nous partons sous une relative fraîcheur, le soleil annonçant une journée chaude. A Rosselange, passage délicat dans la ville truffée de sens uniques.
Nous roulons pas trop fort, ce qui laisse le temps de bavarder, sauf dans le raidar au dessus de Rosselange qui va nous surprendre par sa difficulté. Ensuite, nous suivons la vallée de l'Orne pour
escalader les lacets de Montois-la-Montagne ou la "côte des Bourriques". Puis vers Verneville, je quitte mes compagnons pour rentrer au plus court à la maison car  il est déjà bien tard. Ils finiront par la croix St Clément.


Philippe Mui

Lundi 15 Août, en ce jour férié, Sébastien Liberatore nous propose un parcours vers le fort du Hackenberg, le soleil est encore au rendez-vous, avec un petit vent d'est.
Nous sommes presque les mêmes que la veille. Nous partons sur un bon tempo vent de face. Je redoute toujours l'enchaînement de deux sorties longues consécutives, je mets toujours beaucoup de temps à récupérer, mais pour l'instant les jambes vont bien. Notre parcours nous emmène vers la vallée de la Canner, sur un rythme pas trop élevé, ce qui permet de bavarder et de raconter nos vacances.
Eduardo dans la lucarne
Christophe Rybiki et Stephane Henri que je n'avais plus vu depuis l'Etape du Tour, Eduardo Couceiro qui a participé au X Terra de Gerardmer en juillet dernier (1500 mètres de natation, 40 km de VTT, 10 km de Trail) une course exigeante sur un terrain parfois boueux, il s'en est sorti très bien !
Gilles, un nouveau venu qui est au club de Yutz, ancien coureur de 3e catégorie, qui reprend le vélo depuis quatre mois, suite à une violente chute dans un col, où il heurta un chien qui traversait la route ; le pauvre Gilles chuta et se fit de multiples fractures ainsi qu'un traumatisme crânien du au choc, à ce moment là il ne portait pas son casque, il se dit "miraculé " !



Le fort du Hackenberg est fermé mais nous n'avions pas prévu de le visiter. Nous restons quelques instants pour faire des photos avant de repartir sur les routes d entraînement de Sébastien.
Le groupe Ambition du 15 Août


Je coince dans la côte de Burtoncourt,  au point que Josselin me fasse remarquer que c'est la première fois qu'il me dépasse de une côte.
Josselin affiche une belle forme en cette fin de parcours malgré les 350 km qu'il vient de faire cette semaine ainsi que la sortie de la veille.

Et nous rentrons sur Metz, soit à peu près va vingt-cinq kilomètres de descente, avec le vent de dos. À Saint Julien, je quitte le groupe pour rentré car je suis attendu.

dimanche 31 juillet 2016

Une sortie entre friches industrielles et paysages ruraux

Ce matin nous sommes cinq au départ du groupe sportif, Bernard Wirth, Natale Barreca,  Sylvain Khaous, Georges Charlier un petit nouveau dont je fais la connaissance.
Il vient de se mettre au vélo l'année dernière et malgré sont relatif faible kilomètrage, 4000 kilomètres depuis janvier, il affiche une puissance phénoménale dans les courtes bosses que nous allons escalader durant cette sortie.
C'est un ancien pratiquant de course de demi-fond et ce fut aussi un lanceur de marteau de niveau régional, champion de lorraine en 2015 avec un jet de 51,74 mètres !

Comme c'est le dernier jour du mois et que je n'ai toujours pas réalisé mon Gran Fondo de juillet, je décide de partir tôt pour rouler une heure avant les rendez-vous de 8h30, et comme je dois être rentré pour midi...
Photo issue d'une vidéo faite il y a quelques temps, avec les
belles chaussettes "Athétic" 
Nous partons assez vite sur la véloroute "Charles le Téméraire" jusqu'à la hauteur de Mondelange. Mais il faut être vigilant car de nombreux promeneurs à pied ou en vélo sont présent ce matin.

Nous fonçons vers l'ouest, vent de face, en direction d'Hayange, sur des routes inconnues de moi, je suis le GPS, le parcours que j'ai préparé sur Strava est pour l'instant pas trop mal.
La côte D152 C qui fut emprunté par le circuit des Mines 2016 se révèle assez dure car j'essaye de rester au contact de Bernard, tandis que Georges et Natale sont loin devant.

Nous sommes en plein sur un territoire qui fût jadis prospère grâce aux aciéries de Gandrange, Hayange, et aussi les mines de fer et de charbon. Le paysage urbain, habituellement triste et plutôt supportable grâce au soleil du matin.

Suit la côte d'Avril qui est montée rapidement. La côte "Grand fond" où Natale et Georges font des étincelles ! Les lacets de Montois, je coince un peu.

Ensuite nous faisons une grosse descente de la vallée de Montvaux à 47 km/h de moyenne.

En bas, je laisse mes compagnons aller vers la côte de Gravelotte car il est déjà onze heure trente.

Je suis la voie verte et fais un aller-retour dans le St Quentin pour rentrer ensuite à Woippy.

Au total, 130 km avec 1125 de D+ en 4h33.

La vidéo de RELIVE


mardi 12 juillet 2016

J'étape du Tour et j'échappe au four !

Vallorcine. Debout 3h45, il fait doux dans les Alpes en ce mois de juillet à mille mètres d'altitude. Le soleil n'est pas encore levé. Nous avons une heure trente de bus pour nous rendre dans les faubourgs de Megève, décharger les vélos, finir de s'habiller et nous rendre dans les sas de départ. La tension est palpable chacun est concentré sur l'équipement de son vélo, surtout ne rien oublier parmi l'indispensable, les chaussures, les bidons, les gants, le casque, le gps… Les toilettes sont bouchés...
Dans le sas de départ
Le bus nous dépose sur le parking d'un Casino et doit ensuite repartir. Les vingt-deux VS2M et leurs invités se rendent dans la rue principale où se trouvent les quinze sas de départ. Certains du club tentent de se regrouper et y parviennent. D'autres, comme moi, dans le sas onze, y restent. 
Je me fraye un passage vers les consignes où je dépose un sac avec quelques bouteilles d'eau pour l'arrivée. Je retourne à mon sas par une rue parallèle, en roulant sur des pelouses façon cyclo cross. 

Je suis en compagnie de Stéphane Henri. On a une bonne heure d'attente avant le départ à 8h20. On s'assied à terre en attendant, les minutes passent lentement au son d'une musique de supermarché. Les cyclistes affluent. Nous sommes situés devant les barrières. On bavarde tranquillement le cul par-terre.
A 8h15, les barrières sont retirées. Deux personnes, de part et d'autre de la route, tendent une banderole de départ en marchant, nous suivons en roulottant un pied sur la pédale, l'autres poussant au sol. 

Nous parcourons ainsi pas loin d'un kilomètre avant de s'arrêter sur la ligne de départ. Un animateur au micro, galvanise les troupes en criant des slogans à la mode sur l'attitude du sportif à l'aube de son exploit. Il nous fait applaudir les mains par dessus la tête à la manières des joueurs de foot islandais, mais j'ai la tête ailleurs pour céder à ce genre de simagrée.

Gérome Rougel, triathlète et organisateur du Triathlon de Woippy,
rencontré par hasard, dans les Aravis
Top départ. On fonce dans une descente d'entrée de jeu et sortons de Megève. Et comme la route est fermée à la circulation, tout le peloton se disperse sur la largeur et parfois ça dépasse par la droite, alors que la consigne est de doubler par la gauche. La première difficulté, le col des Aravis (6,7 km à 7%), commence sérieusement à nous réchauffer. Le soleil est déjà haut dans le ciel, il est 8h45. 
Je monte sans trop forcer, déjà sur le 34 x 28 dans les secteurs les plus pentu. Sommet, descente…

La vitesse ressentie dans cette descente est tellement grisante, qu'il faut bien anticiper ses virages en freinant avant le début de la courbe, classique, mais toujours utile de se rappeler mentalement.
A La Clusaz, premier ravitaillement, trop tôt pour moi, je passe.

On passe le Grand Bornand, arrive le col de la Colombière (11,7 km à 5,8%). Montée pas trop dure, je commence à suer à grosse goutte, la température est montée elle aussi ! Le paysage est grandiose, je dépasse et me fait dépasser. On entend à un moment "à bicyclette" de Yves Montand. Les spectateurs nous encouragent.

Sortie de déblocage, la veille
Encore une belle et descente, cette fois-ci sur le bas côté, je vois deux ou trois cyclistes qui ont, soit crevé, soit chuté, et dans ce cas les secours sont auprès d'eux. Voyant cela, je redouble de prudence et prend soin d'alterner le freinage avant et arrière par à-coups pour ne pas faire chauffer la jante, risquant ainsi un éclatement de chambre à air.

Je commence à ressentir une raideur dans la nuque, à force de relever la tête les mains en bas du guidon. Je m'arrête au ravitaillement du Scionzier pour refaire le plein des bidons et manger quelques figues. Il est assez copieux et varié, je m'attarde pas et reprend.

François, Michel, Corentin et Jean Denis
Comme le col de la Ramaz est impraticable, (nous l'avons appris quelques jours auparavant) l'organisation, ASO, nous fait rouler 40 kilomètres dans la plaine. Normalement j'aime bien rouler dans la plaine, mais aujourd'hui, un peu moins parce que j'ai les bidons pleins...

Grand plateau, et groupes désorganisés, impossible de structurer un peloton pour prendre des relais, c'est chacun pour soi et dieu pour tous. Je suis tenté d'appuyer mon coup de pédale pour avoisiner des 33/37 km/h. Mais au bout d'un moment, après avoir recollé dans un énorme peloton, je décide de me laisser porter par la vague. Je m'arrête au ravitaillement de Samoens au pied du col de la Joux Plane (11,6 km à 8,6 %).

Refaire le plein d'un bidon, je ne sais pas pourquoi j'oublie l'autre qui me semble au trois-quart rempli. Une personne nous arrose généreusement avec un jet d'eau, ce qui est bienvenu. Il est pas loin de midi et il fait 36°. Toujours les même préoccupations : remplir, eau, manger, se rafraîchir...

Les premiers mètres de Joux Plane sont terribles, on dirait un "mont flandrien" car il démarre dans le village. Beaucoup de spectateurs nous encouragent, l'effet "Tour de France" est réel ! Je décide de monter à mon rythme. Même là, je souffre, du bas du dos, de la cuisse droite.  Des grappes de cyclistes commencent à apparaître assis sur le bas côté dans l'herbe, dés qu'il y a de l'ombre.
Je vais vivre un calvaire en plusieurs phases comme rarement j'en ai vécu.
Première phase, par d'air, le soleil tape, je m'asperge le cou de mon bidon d'eau. Je constate qu'il ne m'en reste plus beaucoup, j'ai les jambes lourdes.
Au bout d'une heure de montée, n'en pouvant plus je m'arrête pour faire baisser le rythme cardiaque. Je repars. Pas très vite, collé à la route, 6 à 7 km/h pas plus.

Deuxième phase, une crampe se dessine dans ma cuisse droite. La douleur est vive. Je m'arrête pour étirer ma jambe. J'ai plus d'eau et seulement un fond de boisson énergétique, mais c'est d'eau dont j'ai besoin. Je continue.

A un endroit, un stand de boisson sauvage prit d'assaut, il fait son beurre aujourd'hui : "boissons à 2 €" ! En colère à l'idée de payer une bouteille d'eau, je me ressaisi et décide de ne pas m'arrêter.

Puis, quelques centaines de mètres plus haut je vois un stand "Trek". Je m'arrête et demande de l'eau comme un naufragé du désert. Le gars me répond avec un fort accent étranger que son stand est réservé aux partenaires de la marque et que le sommet n'est qu'à six kilomètres ! Quelle saloperie ! j'ai même pas la force de protester.

Je marche pour faire passer la crampe. Je remonte sur le vélo. Ca va un peu mieux. Enfin j'aperçois une auge creusée dans un tronc d'arbre avec un robinet grand ouvert où l'eau coule à flot.
Une nuée de "morts de soif" l'entourent, et les bidons tournent sans discontinuer sous le flux de liquide. Je pose mon vélo et me précipite pour prendre mon tour. Je m'asperge le visage et les cuisses de cette fraîcheur. Ca va un peu mieux. Je repars. le sommet est à trois kilomètres : un Mont St Quentin !
J'ai perdu beaucoup de temps dans cette ascension, au final, montée faite en 1h42 ! Je finis comme je peux. Le plus dur est passé… pas sûr… car après une courte descente il reste un petit mur à monter, pour basculer sur Morzine. Mais ça passe en force.

Corentin, Thierry et Marc
La descente est très sinueuse, et là je suis incapable de mettre les mains en bas du guidon, tant j'ai mal aux trapèzes, nuque et mains. Il faut rester lucide. Car je vois encore des gars dans le fossé. je reste très prudent, les mains aux cocottes.

Je suis content de finir, mais en même temps un peu grincheux d'avoir souffert autant. Je rentre dans Morzine en "faisant la gueule" agacés par l'animateur au micro qui fait l'apologie du héros parvenant à finir  cette étape du tour ! "La gloire aux champions", tu parles ! je ne suis pas un champion, je recherche pas la gloire, et je me fous de cette manière de glorifier les sportifs du dimanche.
J'ai achevé une étape du Tour, après en avoir bavé comme jamais j'en ai bavé, je suis parvenu à repousser la douleur un peu plus loin, j'ai aperçu de beaux paysages, j'ai été encouragé par des spectateurs, j'ai roulé avec les gars et des filles qui ont dû aussi se faire mal que moi si ce n'est davantage, c'était une fête du vélo, mais pas un championnat du monde, ou alors c'était mon championnat du monde dans ma tête de lorrain, cycliste de la plaine, où j'ai réussi à terrasser mes douleurs. Je ne suis décidément pas fait pour les grosses chaleur. Mais j'ai échappé au four !

Je finis mal classé en 6h00,  dans les 5751e sur 11212 participants, (environ 300 abandons),
773e sur 1625 participants dans ma catégorie 50-55 ans, mais qu'importe...

Accueil final, médaille passée autour du cou par une jeune femme qui répète la même phrase de bienvenue à tous ces cyclos en sueur, casquette de finisseur vissé sur la tête, je pars à la recherche de mes compagnons de club perdu dans un village d'arrivée où circulent des milliers de personnes.

Je croise par un heureux hasard, Olivier Boulanger et son père de 69 ans, de Meurthe-et-Moselle, qui viennent de finir en même temps que moi, c'est la première fois qu'on se rencontre, alors qu'on se suit à travers nos blogs depuis plus d'un an, je recommande d'aller lire le sien : "Team Poc, les Chacals Verts".

J'appelle Jean Denis Becart qui vient me chercher. Je suis heureux de voir un visage connu et souriant, et de pouvoir enfin me poser et retrouver les copains. J'ai même pas d'appétit pour manger la barquette de pâte qui m'à été servie.

Les autres copains arrivés avant moi, sont soit retournés au bus à vélo, ou comme Marc Bettoni, Corentin Florence et Michel Bimboes, sont montés au col d'Avoriaz qui était offert en supplément à l'étape, pour se baigner dans le lac de Montriond et ensuite redescendre, quelle santé !

Podium !
Au delà de cette Etape du Tour, je ne peux que remercier tout les membres du club. L'effet de groupe a eu du bon sur le moral. L'organisation de notre périple en bus au départ de Metz, l'hébergement dans une auberge de jeunesse, le solidarité et la bonne humeur on donné une tonalité positive à ces trois jours. J'ai beaucoup appris à découvrir  les personnalités de chacun, durant ce séjour, et les deux fois où nous avons roulé ensemble, la veille et le lendemain de l'Etape, m'ont procuré autant de plaisir que l'Etape elle même.


Epilogue :

Lundi matin petit déjeuner 8h. Les jambes sont dure. Nous partons tranquillement dans une longue descente qui nous mène en Suisse pour escalader le col de Finhaut Emosson (11 km à 8%), le final de l'étape du Tour de France le 20 juillet prochain. Idée originale de Michel Bimboes, de faire cette sortie dite de "récupération" dans ce col hors catégorie ! Il connait parfaitement le coin et nous assure qu'au sommet la récompense sera belle.

Après une montée à mon rythme, réveillant une petite douleur dans ma cuisse droite, je rejoins les premiers au sommet de cette route en impasse qui débouche sur un barrage que nous surplombons : vue sur le lac artificiel d'un côté et vue panoramique sur la chaîne des Alpes.
Nous sommes bouches bées devant tant de majestuosité.

Les cyclistes admirent la chaîne des Alpes
Nous ne résistons pas à l'envie d' une photos de groupe, le cycliste est fétichiste, c'est bien connu, il tient à marquer les territoires où il est passé, d'une image souvenir, trace de vie ultime qui perdurera dans le temps jusqu'à la mort.
Un vieil alpiniste suisse qui passait par là, nous prend en photo, et nous commente avec l'accent, les sommets que nous détaillons ensembles. 
Passé ce moment précieux, Michel, insatiable, veut encore descendre sur le barrage, mais nous redescendons dans la plaine car le repas est prévu pour midi, le départ pour 14h, il ne faut pas trainer.

Salvatore, moi et Pascal dans Finhaut Emosson


Nous fonçons dans cette belle descente qui nous fait prendre conscience de la difficulté de la montée ! Soudain un bus qui descend lui aussi, nous ralentis. Le pneu arrière de Marc Bettoni éclate dans un sifflement court et strident. Heureusement, il ne roulait pas vite. On s'arrête. Chambre à air éclaté au contact du carbone de la jante déjà bien rugueuse depuis la veille. On décide de faire un groupe qui rentre et un autre qui reste avec Marc. Nous finissons la descente et remontons vers la frontière suisse, jusqu'à notre Auberge, soit 6 km à 4/5%.

Douche, bagages, repas et nous voici dans le bus pour rentrer en Lorraine, Heureux de ce séjour de rêve pour des cycliste de la plaine.

Depuis le sommet de Finhaut Emosson