samedi 9 mai 2015

La route verte, pas encore assez mûr...

La Route Verte, de belles routes bien casses-pattes sillonnant l'ouest d'Epinal, avec une météo ensoleillée, température de 8° au départ, tout le monde s'habille en cuissard court, moi je garde les manches longues. Le VS2M est présent en force, 20 participants (dont une femme) sur le 150 et 3 participants (dont une femme) sur le 100. On est heureux de se retrouver dans les Vosges pour partager un moment unique pour notre jeune club.
les VS2M sur la ligne de départ, photo Pascal Roehm
Cette journée, hélas, verra un événement qui mettra un bémol à notre enthousiasme du départ, notre président, Jean Denis est tombé dans une chute collective, et s'est cassé la clavicule et a de multiples contusions. On est tous navrés à l'arrivée, (ceux qui ne l'ont pas appris sur la course), pour notre cher Jean Denis qui est hospitalisé à Epinal. Maël aussi à quitté la course pour l'accompagner.
On a une pensée pour Jean Denis et on lui souhaite un prompt rétablissement, et un retour rapide sur le vélo.
On apprendra plus tard qu'une personne est décédée d'une crise cardiaque sur le parcours de 150 kilomètres. Triste... Ca me fait prendre conscience de l'importance du passage chez le cardiologue avant de prendre une licence dans un club. Mais malgré tout on est pas à l'abris d'un arrêt cardiaque, surtout passé 50 ans...

Je reviens sur la course. Mon seul enjeu c'est de finir le grand parcours en gardant une vitesse moyenne de 32 km/h. Je n'ai encore jamais fait de cyclo de cette distance, je ne sais pas comment je vais tenir après le centième kilomètre qui me paraît être comme un cap à passer. L'année dernière j'ai participé au 3 ballons, 105 km, l'Arvan Villard, les deux étapes ne dépassant pas 100 km, la Charlie Gaul, 95 km, donc cette Route Verte doit me permettre de concrétiser mes entraînements en club. Après un départ neutralisé qui nous fait traverser Epinal, les mains crispées sur les freins, le départ est donné lorsque la moto qui nous ouvre la route accélére brutalement sur la route de Xertigny. Le peloton, bien nerveux embraye. On parcours la première heure à 37 km/h de moyenne. Dans une bosse, je perd contact avec les premiers et me retrouve dans un bon groupe dynamique ou les prises de relais se font régulièrement, jusqu'au 70 ème kilomètres, où là mon compteur affiche 35 km/h de moyenne.
dans le peloton, photo : Natale Barreca

A partir de là, je vais commencer à coincer par paliers. Le raidillon de Circourt que je franchis pas trop mal, par rapport à certains de mon groupe, entame sérieusement mes réserves. Je m'alimente environ toutes les demies-heures et bois tous les quarts d'heures. Puis je vais commencer à "faire l'élastique" en queue de peloton, décrocher, revenir...
J'ai choisi de ne pas m'arrêter aux ravitaillements, j'ai prévu assez de solides et de liquides dans mes poches : 3 pâtes d'amandes, 2 gel Isostar, 3 gels Aptonia, 2 bidon de 750 ml sur mes portes-bidons et 1 bidon de 500 ml dans ma poches dorsale, un peu gênant quand on se met en danseuse mais je serai bien content de le "têter" en fin de parcours !

Je perd encore du terrain mais parvient à me maintenir ensuite dans un groupe qui ramasse tous les cyclos éparpillés sur la route.
Au kilomètre 123, au moment de passer sur le petit plateau, je déraille dans une montée. Je suis obligé de m'arrêter et de remettre la chaîne. Lorsque je repart je vois le peloton déjà loin, et j'ai pas les jambes pour sprinter et me remettre dans les roues.
Dans la côte de Circourt, photo Virginie Listar

Alors je continue au train, seul, le soleil tape un peu fort et je commence à avoir trop chaud, donc je biberonne mon dernier bidon. J'aperçoit au loin un coureur isolé qui me sert de point de repère. Je grignote petit-à-petit du terrain sur lui. Entretemps, il est revenu sur un autre cycliste. Au 135 kilomètres je les rejoint. Je prend un relais un peu trop appuyé et part seul devant, la promesse de l'arrivée me redonne un peu d'énergie. Je rejoint un autre gars et là commence la dernière côte du parcours, "le chemin de la fontaine Goeury", une côte pas si dure que ça mais qui fait mal en fin de parcours, et dont le revêtement est particulièrement "tape-cul". Au sommet, il reste 5 kilomètres. Je tente de foncer pour gagner mon pari : finir La route Verte à 32 km/h de moyenne.
Comme l'arrivée se termine par une descente j'y parviendrai tout juste car après la dernière côte j'étais à 31,9 km/h.
Déjeuner sur l'herbe, photo Natale Barreca
A peine arrivé je cherche ma voiture pour boire une bonne eau pétillante que j'ai mis dans ma glacière. Après avoir rangé mes affaires je tombe sur Florent qui m'annonce la triste nouvelle concernant Jean Denis. Ensuite on se retrouve à une dizaine pour manger les spaghettis bolognaise sur l'herbe, tandis que les triathlètes du club sont en train de courir pour peaufiner leur entrainement !

On se dit qu'ils sont vraiment givrés nos triathlètes !



Le classement de notre valeureuse équipe sur le 150 km :

28e, Pierre Wechsler
29e Olivier Corps
34e Florent Gallion
38e Corentin Florence
41e Stéphane Coheleach
51e Phlippe Rocha
76e Eric Mantovani
81e Natale Barreca
82e Arnaud Szevo (9e de la catégorie - 30 ans)
107e Alexandre Stenger
142e Pierre Villemin
155e Bernard Wirth (4e de la catégorie + de 60 ans)
191e Fred Amella
211e Fabrice Boddaert
214e Damien Geoffroy

Sur le 100 km :
203e Pascal Roehm
229e Faustine Charmasson (5e féminine)


Tous le classement ici.

En ce qui concerne l'organisation, je n'ai que des remarques élogieuses à faire. A chaque carrefour était posté un signaleur, merci aux bénévoles présents, les ravitaillements... je ne peux rien en dire puisque je n'y ai pas goûté, mais j'ai remarqué que sur le second, des bénévoles tendaient des bouteilles d'eau au cyclos à la volée. L'accueil, au départ et à l'arrivée fut impeccable, et le repas chaud servi aux participants, spaghettis bolognaise, était servi en bonne quantité.
Un grand bravo aux organisateurs !

1 commentaire:

  1. Félicitations à tout le VS2M!
    Grosses pensées à Jean-Denis :'(. Transmettez lui tous mes voeux de rétablissement.
    A bientôt!

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