dimanche 8 mai 2016

Route Verte, le fruit a muri !

Quel plaisir de se lever à 5h du matin, voir le soleil pointer à l'horizon, se dire que la journée va être chaude, faire 1h30 de route (avec Alex Stenger),  retrouver les copains du club à Epinal dans les Vosges pour le départ de la Route Verte, 150 kilomètres avec 2500 de D+, routes de moyenne montagne qui empruntent les belles montées autour de la mer de Gérard, pour ceux qui l'ignore, Gérardmer, ce beau lac de forme allongée où l'on vient parfois de loin passer ses vacances en famille.
Sur le départ Philippe, Alex et Jean Denis

Départ à 9h. Etrange départ toujours le même, avec une moto ouvreuse qui nous fait traverser Epinal, les mains sur les freins de peur de heurter un trottoir ou un cyclo. Je suis en compagnie d'Eric Leblan, avec qui on échange quelques mots. En sortant de l'agglomération d'un seul coup, la moto libère le peloton avide de vitesse, l'accélération bien qu'attendue me paraît toujours aussi brutale, on passe de 30 km/h à 40 km/h sur le plat, les premières quarante minutes se parcourent à 36 km/h...

La course commence sur un rythme rapide...
L'allure se ralenti brusquement avec la côte de Rehaupal, 11 km à 3% que je monte à l'économie connaissant la suite du parcours. 

J'ai l'occasion de  détailler les participants qui m'entourent. Une femme avec son compagnon qui lui recommande de s'alimenter, différents gars entre 50 et 60 ans, et un copain du club Philippe Kientzy que je rejoint, (les autres sont tous devant).

Pour avoir l'année dernière débuté mes cyclos sur long parcours, la Route Verte et la Charlie Gaul trop rapidement, je préfère commencer doucement aujourd'hui, de plus la chaleur augmente au fil des minutes.

On descend sur Gérardmer et le paysage prend une allure douce et sereine avec ce lac bleu qui apparait au travers des arbres. Je fais la descente à fond, toujours à l'aise quand il s'agit de "bouriner" sur le 11 dents et que les virages ne sont pas trop techniques.
Le col de la Grosse Pierre, 6,4 km à 4% avec un replat au milieu. Si je me souviens bien un passage sévère à 12% que je passe plutôt bien grâce au 28 dents que j'ai gardé depuis Liège-Bastogne-Liège. Suit la Croix des Moinats, 3,6km à 4%, montée roulante que je vais faire en m'économisant.
Col de Sapois, je commence à coincer doucement.
Dans le haut du Tôt, là je vais vraiment "caler", la chaleur aidant et un peu esseulé aussi. Même si je me fais parfois rejoindre, je n'arrive pas toujours à prendre les roues, j'arrive complètement dessèché au sommet et ça tombe bien car il y a un ravitaillement. Lorsqu'on m'annonce qu'il n'y à plus d'eau, la déception qui s'abat sur mois, et vite remplacée par "trouver la fontaine au Tholy" petite commune en bas dans la vallée.
La descente se fait prudemment car la route et étroite et son revêtement granuleux.
La montée après Le Tholy, rendue difficile par mon manque de liquide dans le corps, je décide de m'arrêter au sommet, au lieu-dit "la Bonne Fontaine", dans une ferme qui vend des munsters. Je sonne à la cloche, appelle dans tous les sens, et comme j'allais repartir, une femme sort et me dit qu'une fontaine - bien cachée - se trouve sous un auvent. Je m'y précipite et trouve le robinet d'où sort une eau limpide en jet continu. Après avoir rempli ma gourde, je crie aux cyclos qui passent sur la route à ce moment, "Venez, il y a de l'eau ici ! Hopla..." en prenant l'accent alsacien !
Et je repars dans la descente, qui bien droite permet de belles pointes à 70 km/h. Un petit peloton se forme dans la vallée qui va nous permettre de retrouver des vitesses comparable à celles du début de la course. C 'est plutôt agréable mais ça fait mal aux jambes.
Je tente d'organiser les prises de relais, mais tout le monde s'en fout. Tant pis, on fonce vers Epinal, et dans la dernière petite côte de la Fontaine Goeury avec son revêtement bossellé comme une pâte à tarte faite maison, on bascule sur le stade de la Colombière, où je vais enfin pouvoir boire une bière 1664 et déguster une grosse barquette de spaghetti bolognaise avec les copains sur le gazon au soleil.
Les marques de bronzage de cette première grosse sortie au soleil font leur apparition sur nos corps fourbus et certaines, rouges, soulignent l'intensité de ce jour !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire