dimanche 6 septembre 2015

Je suis Charlie Gaul, enfin... non pas du tout.

Il fait frais ce matin, huit degrés, à Echternach pour le départ de cette cyclosportive familière des mosellans frontaliers du Luxembourg.
Deux parcours : 100 et 155 kilomètres, l'année dernière j'étais parti sur le 100. Cette année je me lance sur le grand parcours, sachant que c'est ma deuxième cyclos de l'année après la Route Verte, qui faisait 150 km mais avec seulement 1700 mètres de D+.
Le dénivelé affiché est assez conséquent, 2200 mètres, soit 13 côtes répertoriées entre 1 km et 3,5 km.
Je vais les compter, les côtes, surtout les dernières...
Nous sommes un petit groupe du club VS2M. Il y a Natale Barreca, Eric Mantovani, Marc Bettoni, Florent Gallion et Salvatore Prati.
Je sais que je ne les verrais pas durant la course, il sont d'un niveau supérieur au mien.
Par contre, je retrouve le sympathique Alain Marigliano (cycliste du dimanche n°1), qui lui va rouler avec moi, un certain temps.
Le départ est donné à 9h sur la petite place pavée du centre historique, le désavantage de cette rue étroite est que lorsque qu'on va s'échauffer trop longtemps, on arrive en retard et donc mal placé. Cette année j'ai réduit mon échauffement, donc je suis au milieu du peloton composé à la louche de 500 coureurs. De toute façon je n'ai aucune ambition si ce n'est de finir à la moyenne de 30 km/h, mais c'est pas gagné avec le dénivelé conséquent, 2200 mètres.
Donc on démarre assez tendu car on circule en ville avec des îlots directionnel, des ralentissements divers, il faut rester concentré les mains aux poignées de freins prêt à réagir. Puis en sortant de l'agglomération on commence une belle montée dite de Berdorf, 3,9 km à 5%.
Les groupes se forment. Là, je retrouve, des copains du VS2M qui foncent devant et Alain qui monte à ma main. Après quelques minutes la vitesse du peloton se stabilise.
Au sommet, j'ai un saut de chaîne en voulant remettre le grand plateau, cette fois-ci la chaîne sort à l'extérieur, je panique pas et me penche pour la remettre tout en roulant. On bascule dans une belle descente, le groupe s'éloigne à toute vitesse ; je m'emploie à foncer dans la descente pour recoller au peloton, ce qui est fait en quelques trop longues minutes !
La côte de Boursheid est la plus dure vu sa longueur 3,5 km et son pourcentage moyen, 7%.
Je perd un peu de terrain. Alain monte comme une gazelle.
Au premier ravitaillement, il va s'arrêter pour faire le plein de ses bidons. Moi je préfère continuer sans m'arrêter à aucun ravitaillement, avec mes deux bidons de 800 ml ça devrait suffir.
Le groupe dans lequel je suis s'entend plutôt bien, les relais passent régulièrement, et c'est primordial car nous avons souvent le vent de face.
Au 96e kilomètres, je me ravitaille tout en roulant. Mais je perd trop de temps pour sortir la barre de céréale de ma poche arrière. Le contact est perdu avec le groupe que je vois filer de plus en plus vite. Je me retrouve seul avec un vent défavorable. Je vais rouler ainsi durant une dizaine de kilomètres avant de retrouver quelques compagnons d'infortunes. Les nuages s'amoncellent et quelques gouttes commencent à tomber. j'ai l'impression qu'il fait plus froid. Je commence à avoir des petites crampes aux cuisses et aux mains.
Les kilomètres se finissent dans la douleurs. Je saute de groupes en groupes, me fait souvent larguer. Soudain, Alain, surgit et me dépasse en m'encourageant, il pête la forme !
Je termine "bien cuit", avec un début de crampe dans la cuisse droite, néanmoins heureux d'en avoir terminé avec ce grand parcours.
Il est noter la parfaite organisation de cette cyclo Luxembourgeoise. Des signaleurs à chaque carrefour. Des motards pour prévenir les descentes dangereuses. On se sent vraiment en sécurité. De plus le revêtement de la route est parfait, hormis sur quelques mètres à un endroit, des trous sur une petite route.
Par comparaison avec La Route Verte, que j'ai faite le 8 mai dernier, sur presque la même distance, je trouve que La Charlie Gaul est beaucoup plus dure, en raison des petites côtes "casse-pattes" de la fin de parcours.
Pas de photos pour l'instant, j'attend les publications des trois photographes qui étaient sur le parcours.
Pas de classement non plus à cette heure... dans quelques jours j'espère.

Au total, 159 km, en 5h24, soit 29,5 de moyenne avec 2200 de dénivelé

A lire, la suite, les photos, le classement, deux jours plus tard !


4 commentaires:

  1. Félicitations Pierre!

    Jean-Marc

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  2. Pierre, j'avais pris un gel "coup de fouet" quelques instants avant de te dépasser. Si je t'ai donné l'impression de "péter la forme" alors on peut dire que ça marche.

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    1. tu me donneras la marque du gel, car "mes coups de fouets" n'étaient guère convaincant !

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