dimanche 26 juillet 2015

Coup de blues à Marieulles

Départ à 8h ce dimanche à 8° il fait vraiment frais ce matin, le corps habitué aux températures caniculaires, la tenue avec les manchettes, et les jambières s'imposent, malgré le soleil qui s'annonce. Bernard Wirth qui nous a préparé un beau parcours vallonné, Bernard Viennot, Louis, Dominique, Eric Mantovani et moi partons d'un bon rythme au sud de Metz.
le lieu du drame
Nous rejoint en route un garçon dont je ne me souviens plus du prénom juste avant Marieulles et puis dans le village, un beau tracteur avec sa pelle levée, débouche sur notre droite, nous sommes sur la route principale et malgré le ralentisseur, nous roulons à environ 28 km/h, Bernard Viennot au côté duquel je roule vire à gauche pour éviter le monstre qui est déjà sur la chaussée à quelques mètres de nous, j'ai le temps de pousser une gueulante au paysan qui conduit, mais aussitôt me voici embarqué dans le virage de Bernard, nos coudes se touchent, puis les roues avant, on perd l'équilibre et on s'écroule comme des masses sur la route, Bernard touche avec son dos le rebord du trottoir pousse un cri, j'amorti ma chute sur la main gauche en essayant de devenir aussi léger qu'une éponge sêche, mes doigts touchent le goudron, ainsi que ma hanche et mon coude, dans un ralenti télévisuel, le temps semble suspendu, je regarde ma main et voit mon majeur et mon auriculaire tordu, c'est-à-dire les deux dernières phalanges ont déviées de leur placement habituel, aussitôt, ne pouvant supporter cette vision, d'un geste précis je les remet en place...
Les copains nous entourent aussitôt. Bernard à l'air de souffrir, moi je ressent pas de douleurs encore sous le choc, et constate qu'heureusement ma clavicule récemment luxée semble ne pas avoir été touchée.
La roue avant de Bernard est dévastée par le contact avec mon vélo, elle n'à plus que 3 rayons valides. Il ne peut plus rouler, il est obligé d'appeler chez lui pour qu'on vienne le chercher.
Ma roue avant n'a qu'un rayon de cassé et l'arrière de ma selle fortement rapée comme un bout de parmesan.
Je n'ai plus envie de rouler, je ressent un profond dégoût...
Je crois que j'ai dit au mec du tracteur sur le moment la seule phrase qui n'est venue en tête : "c'est vraiment pas cool ce que vous avez fait". Le mec qui s'était arrêté, du haut de son siège s'est excusé mais sans plus, en sous-entendant que c'était aussi de notre faute.
Evidemment on a pas pensé à relever sa plaque lorsqu'il est parti.
Et ce n'est que quelques heures plus tard, ayant eu Bernard Viennot au téléphone, qu'on s'est dit qu'il faudrait porter plainte dés le lendemain. Il a quand même une roue inutilisable et moi j'ai un majeur qui gonfle, et va peut être nécessiter un soin médical.
Et on a la désagréable impression d'avoir été traité comme des quilles dans un jeu de bowling...
La suite de cette triste histoire, c'est que je suis rentré direct sur Woippy accompagné par Dominique, pour entourer au plus vite de glace mes doigts tuméfiés, et puis ma roue avant voilée ne me sécurise pas du tout dans les descentes.
Le pauvre Bernard à été rappatrié en voiture, et les autres, Bernard, Eric et Louis ont terminé la sortie prévue mais avec le moral en berne.
Suite dans quelques jours...
Soyons encore plus vigilant quand on traverse des villages, la prochaine fois !


4 commentaires:

  1. Je suis désolé pour Bernard et toi. Vous pouvez toujours porter plainte. Ca doit pas être trop compliqué de retrouver l'agriculteur. Il ne devait pas venir de bien loin.
    Bon rétablissement à vous 2. Restons vigilent!

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  2. Bon rétablissement.

    Pour porter plainte, j'ai du mal à comprendre : le tracteur arrivait de ta droite ... sur un carrefour avec une priorité à droite. La plainte serait pour quel motif dans ce cas ?

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    1. Il y à une situation clairement décrite dans le code de la route qui est "l'abus de priorité" et qui correspond à ce qu'on à vécu :

      lorsque le conducteur prioritaire aborde une intersection à une vitesse trop élevée, qui fausse la perception des autres usagers (cass. crim. 12 décembre 1994, n°93-13728)

      ou s’engage sans faire preuve d’une élémentaire prudence, alors qu’un autre véhicule se trouve à proximité immédiate (cass. crim. 19 mai 1990, n°89-82023).

      L’abus de priorité est sanctionné par une amende forfaitaire de 4e classe (135 €) e

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    2. Ah ? Je ne le savais pas.
      Bon courage pour le retrouver, place toi à ce carrefour pendant plusieurs heures, il devrait bien repasser !

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