Cycliste du dimanche, pour qui chaque jour serait un dimanche. Regard d'un cycliste passionné, vivant quelque part dans l'est de la france. Retours d'expériences sur la route et sur les chemins. Tests de différents matériels, lectures, rencontres, art, tout ce qui touche au vélo...
Tant de nuages ce matin, mais à partir de 14h au point de rendez-vous, nous avons le plaisir de les voir disparaître et des copains cyclistes arriver et trois groupes se former comme par magie : un groupe "sportif" avec Natale (douze personnes), un groupe "ambition" avec moi (douze aussi) et un groupe "loisir" (composé de trois personnes qui ont été fort contente de voir un capitaine se proposer pour les guider) pris en charge à l'impromptu et fort gentillement par Rodrigue, mon homonyme, puisqu'il porte le même nom que moi.
Que faut-il pour faire une excellente sortie à vélo ? Une météo favorable, pas trop chaud, pas trop de vent, un groupe pas trop nombreux et d'un niveau homogène, un parcours aux routes variées, et je crois qu'en ce qui concerne le groupe "ambition" nous avons atteint ces modestes objectifs !
Nous fonçons vers le nord de Metz, Amanvillers, Auboué, Homécourt, Briey, Ozerailles... et Croix St Clément pour finir, avant le retour sur Metz par Moulins.
Une rencontre cocasse mais néanmoins inquiétante, se déroule au abords de l'aérodrome de Doncourt, lorsqu'un avion de tourisme en approche de la piste d'atterrissage passe juste au dessus de nous, frêles cycliste sur la route, a quelques mètres au dessus de nos têtes... nous étions éberlués par cette apparition et en même temps ravis de voir cette machine volantes se poser non loin de nous sur la piste.
La réparation de la crevaison, un travail d'équipe !
Ensuite, nous avons pu admirer le soleil déclinant sur les prairies dans la montée de la Croix St Clémént, qui est toujours un régal à l'approche de l'automne vers 16h.
J'ai réussi à soutirer une information de taille à Eric Leblan, qui à enchaîné de belles et dures cyclosportives telles que les 3 Ballons et le Tour du Mont Blanc. Il roule trois à quatre fois par semaines et il en est en ce mois de Septembre à 19000 kilomètres ! Je comprend pourquoi il n'est pas encore inscrit sur Strava ! Par modestie sûrement. En tout cas on aurait trouvé le concurrent direct d'Eric Mantovani en tant que rouleur de la semaine, voire de l'année... s'il était sur Strava !
Dans la Croix St Clément, je remarque que Michael Lawson grimpe bien, il parvient à faire le meilleurs chrono du groupe, pas mal du tout ! Ainsi qu'un petit nouveau, Michel Koch qui assure bien dans les grimpettes.
Nous sommes rentrés ensuite par différentes routes : moi au plus direct pour rejoindre Woippy. Les autres sont, soit retournés à Montigny, soit dans leur lieu d'habitation dans la banlieue de Metz.
La recette d'une bonne sortie, sur un rythme soutenu, avec des temps de récupération et des belles accélérations, un paysage varié, des copains sympathiques et pas de vent, c'est peut-être ça...
Piscine de Montigny, ce dimanche matin c'est la "Route Ouverte" du VS2M, où l'affluence d'hier a été équivalente à celle d'aujourd'hui soit une centaine de personnes sur les deux jours.
les capitaines font le point
Ce matin, une soixantaine de participants divisés en quatres groupes.
Le groupe "filles", groupe "loisir", groupe "ambition" et groupe "sportif" allant crescendo au niveau de forme indispensable pour suivre correctement chaque peloton.
A 9h, les différents pelotons s'égayent sur les parcours. Je suis dans le groupe "ambition" en compagnie de Sebastien Liberatore qui a réalisé le parcours vers l'est de Metz et Alexandre Stenger. Nous sommes le groupe le plus nombreux, soit une trentaine.
Nous longeons le canal de Jouy avant de passer par le Ban St Martin.
Arrivé à un feu, quelqu'un crie "crevaison". On s'arrête. On se retourne. Je pars en arrière pour tenter d'identifier qui à crevé. Mais je ne vois personne. La crevaison à eu lieu beaucoup plus loin, presque un kilomètre en arrière. Mais ça on l'apprendra par la suite. Je reviens auprès de Sébastien et l'on se dit que tant pis, on ne peut faire perdre trop de temps à notre groupe il faut qu'on garde un timing correct avec un retour pour midi à Montigny. Et on ne remarque pas l'absence d'Alexandre...
au départ
Nous repartons. Je reste en queue de peloton pour observer les participants, voir ceux qui pourraient lâcher. Je remarque un gars sympa, qui à un peu de mal dans les grimpettes. Il me dit qu'il roule pas beaucoup mais qu'il avait trop envie d'aller dans notre groupe.
Je fais la connaissance de Michael Lawson, un écossais qui vit en France depuis les années quatre-vingt. Il enseigne l'anglais en lycée. Je l'avait croisé au mois de mars, lui sur son VTT, moi en vélo de route. A l 'époque il n'avait que ce type de vélo pour s'entraîner, alors il faisait des circuit route assez régulièrement. Il avait pu me suivre sur une assez longue distance, ce qui dénotait un certain niveau de pratique !
A droite, Michel Aubriot
J'échange avec Michel Aubriot, qui revient d'une sortie hier soir de 346 kilomètres, où il a accompagné Patrick Gilles dans son "Raid de l'Exil", une manière pour lui de militer pour le handicap.
J'ouvre une grosse parenthèse sur ce sujet en citant un article de Libération :Le grand public l’ignore souvent, mais la France se décharge depuis des années d’une partie de ses ressortissants handicapés vers la Belgique : 1 509 enfants, en grande partie autistes, sont scolarisés dans des écoles publiques belges, bien plus en avance que la France dans la scolarisation des enfants handicapés. Les transports jusqu’au domicile des parents, et parfois l'internat, sont pris en charge par l’assurance maladie française.
La Belgique accueille aussi environ 4 000 adultes handicapés français, surtout mentaux, arrivés là faute d’avoir trouvé une place dans un établissement près de chez eux. Plus le handicap est lourd, moins il existe de structures en France prêtes à les accueillir. Sans solution, et parfois poussées par les autorités françaises, les familles acceptent l’exil de leur proche en Belgique. C’est la Sécurité sociale ou le conseil départemental qui finance. De l’autre côté de la frontière, tout un business s’est développé depuis une vingtaine d’années. Aujourd’hui, 140 établissements, en partie privés et à but lucratif, reçoivent exclusivement des ressortissants français. Si certains offrent de bonnes conditions d’accueil, d’autres non, dégageant des bénéfices astronomiques avec l’argent versé par les autorités françaises
Patrick est parti de Privas en Ardèche pour rallier la Belgique en quatre étapes de 300 km. Ce trajet est sa manière à lui de d'attirer l'attention sur ce sujet. Michel, l'a accompagné de Neufchateau jusqu'à la frontière belge ! il est rentré tard dans la nuit chez lui à Courcelles Chaussy (en voiture). Il est parmi nous pour faire sa sortie de récupération ! Patrick Gilles est aussi l'initiateur de la confrérie des Sept Majeurs auquel à participé Michel récemment.
Sébastien et Michael
Nous arrivons à Charleville sous bois. Arrêt fontaine. Le groupe du palais des sports qui passe par là au même moment, nous rejoins. Ce sont des retrouvailles de copains avec effusions multiples !
Nous repartons dans le petit raidar de 800 mètres à 10% qui suit.
Au sommet, nous nous faisons doubler par une voiture, qui à l'audace de le faire sans visibilité. Au même moment un motard arrive en sens inverse ! Pour éviter la collision, le motard part en dérapage, la moto couchée glisse jusqu'à la voiture qui à pilée, le motard, éjecté et continue sa glissade sur le bitûme, il passe tout prêt de moi, me touche au niveau de la pédale gauche, j'ai juste le temps de faire un léger écart mais pas trop pour éviter d'aller dans le fossé. Je constate plus tard rentré à la maison, qu'il m'à touché aussi, mais sans gravité, la cheville gauche car j'ai une grosse bosse qui ne m'avait pas dérangée jusqu'auparavant.
Tous le groupe s'arrête, entoure la voiture, le pauvre motard se relève et engueule l'automobiliste. Voyant qu'il n'à pas de dommage corporel, nous préférons repartir pour éviter d'obstruer la chaussée. Je l'ai échappé belle !
Entretemps Alexandre et l'infortuné qui eu une crevaison, nous rejoignent.
Nous repartons encore un peu choqué par l'incident.
La route et le paysage sont tellement beau que nous parvenons à retrouver de l'allant et du plaisir à rouler. Ensuite nous préférons diviser notre groupe "Ambition" en deux. Avec Alexandre, nous repartons à seize, l'autre groupe à peu près autant, avec Sebastien, ils attendent Paul qui a des ennuis de dérailleur.
Moins nombreux, nous nous organisons plus facilement en file montante et descendante pour lutter contre un petit vent d'est. Le groupe est bien homogène, composés des plusieurs membres du vélo club de Marly et d'autres gars dont je n'ai pas bien identifié la provenance.
Nous passons la fameuse bosse d'Aboncourt assez vite, attendons les retardataires, mais il y en à peu. Puis nous fonçons sur Montigny, en passant par Metz-Nord, où nous attend un bel apéro récupérateur...
Belle sortie, malgré ces petits incidents, qui nous a permis de rencontrer de nouveaux visages, peut-être des futurs adhérent du VS2M.
Nous sommes toujours sensibles à la sécurité sur la route, et même si parfois on peut se sentir loin de ces problématiques lorsqu'on roule sur une petite route départementale, il faut savoir rester vigilant. Cette incident entre une voiture et une moto aurait pu très mal se passer et créer des dommages humains parmi le groupe que nous étions. La chance et la présence d'esprit du motard, qui à choisi dans son malheur, la meilleure option pour éviter, à la fois la voiture, et le peloton de cycliste, en ont décidés autrement !