dimanche 30 août 2015

Circuit des côtes de Moselle

Ce dimanche, 8h, rendez-vous au Palais des Sports pour le départ du Circuit des Côtes de Moselle, avec Bernard, Natale, Julien, Jean-Marc, parcours 100 km avec 1400 de D+, il fait un temps splendide, 19°. 6 côtes au programmes : le Saint Quentin, la côte de Vernéville, la Croix St Clément côté Ouest, la côte d'Arry, la côte Sainte Geneviève, et pour finir, la butte de Mousson.
Lever de soleil sur la Moselle

Nous partons d'un bon train attaquer la première difficulté de la journée, le célèbre Mont Saint Quentin, avalé par notre petit groupe en moins de 10', curieusement mon scores ne sera pas enregistré par Strava ! Dans la descente, qui est bien technique et dangereuse, Julien met les gaz (il fait le KOM) suivi de Natale qui manque de se casser la figure et de moi, qui améliore mon temps personnel. On perd le contact avec Bernard qui à pris une autre route pour aller vers Chatel-Saint-Germain. Dans la côte de Vernéville, on se fait rejoindre par Michel Aubriot, spécialiste de l'ultra endurance, il vient de terminer son Paris Brest Paris le 20 Août dernier, soit 1226 kms ! Il monte en force, sur le grand plateau, on échange quelques mots puis il nous lâche inexorablement...
Bernard, Julien, Jean-Marc et Natale, au départ
Dans la Croix Saint Clément, on monte au train sans trop nous mettre "dans le rouge".
Au sommet premier contrôle/ravitaillement, et là surprise on retrouve notre Bernard ! Il nous raconte qu'il a chuté (sa première de l'année) en évitant un cycliste, qui lui même évitait un trou. Il est fait une petite entaille au genou et son dérailleur est de travers, mais pas de gros bobo. On continue ensemble, par la descente prudente de la Croix Saint Clément, puis la côte d'Arry. Celle ci,  je l'aime pas du tout. Je termine à 15 secondes de mon record personnel. Je remarque les progrès effectués par Jean Marc dans les ascensions, qui habituellement à plus de mal, aujourd'hui il est vachement affuté. Il me dit qu'il à perdu du poids et que là réside une partie de ses progrès, je ne dirais ni son poids de départ, ni combien il a perdu, pour ne pas le gêner... mais le résultat est probant
Après Eply, deuxième "tuille" pour Bernard, un de ses boyaux à une crevaison lente, il est obligé de rebrousser chemin, heureusement qu'il n'habite pas très loin !
Dans la côte de Sainte Geneviève, j'ai un saut de chaîne, qui me fait perdre quelques secondes. Je perd contact avec le groupe mais ils ralentissent. Je reviens sur eux et finit l'ascension pas trop mal mais quand même à 1 minutes de mon record personnel. Vivement que ma commande d'anti déraillement arrive à temps pour la Charlie Gaul le week end prochain...
La butte de Mousson, 1,6 à 8% et des passages à 18%, se monte sous le cagnard, c'est comme un Mont Ventoux en plus court... je suis "à l'arrache" sur le 34x25 mais parvient à boucler l'ascension. Comme souvent, je remarque des gars qui ne s'attendent pas à cette difficulté, qui mettent pied à terre.
En haut on retrouve des copains du groupe du Palais qui rechargent leur bidon au cimetière.
On rentre à fond sur Metz, entre 35 et 40 km/h, ça m'arrange car je dois arriver pour midi et quart à Woippy.
Au total 118 km, pour 1400 de D+
Excellente randonnée avec les copains !


dimanche 23 août 2015

On dirait le sud, voyage dans le temps.

Ce samedi au rendez-vous de 13h30, il y a Salvatore, Marc, Corentin, Quentin, Jean-Marc et Gilles, un nouveau venu qui va prendre une licence au VS2M, et qui à participé à l'étape du tour cette année.
Sur une idée de Salvatore on part plein sud de Metz pour aller chercher la tranquillité de la vallée du Rupt de Mad, quelques bosses proche de Thiaucourt. Il fait un bon 28°, température qui d'ordinaire me paraît caniculaire, mais après les épisodes de chaleurs de juillet, me semble tout à fait acceptable, petit vent de 20 km/h venant de l'est...
Marc, Corentin, Salvatore, Gilles, Quentin, Jean-Marc
Marc est très affuté, il mène le train d'un bon tempo sans avoir l'impression de forcer, on est parfois obligé de lui dire de mettre le frein pour attendre les retardataires.
On est plusieurs dans ce groupe à vouloir participer à la Charlie Gaul, cyclosportive de 150 kms qui se déroule au Luxembourg le 6 septembre. J'y ai participé l'année dernière sur le 100 kms. Il va falloir faire du rythme, pour ma part, car pour ce qui est de l'endurance je pense que j'ai bien donné ce mois-ci.

Le bon endroit pour en faire ce sont les toboggans qui mènent à Thiaucourt, segment Strava "Les bosses de la D3 sens Nord-Sud" qui permettent des changements de rythmes et de se mettre à bloc dans chaque montée courte, encore plus difficile quand le vent est de face comme aujourd'hui.

Salvatore profilé !

Ensuite une bonne section de "bouts-droits" avec passage de relais à 40 km/h, où nous avons pu faire bloc en peloton compact pour nous mettre dans le rouge sur le plat, enfin pas tous...
On continue ensuite plus doucement à la recherche d'un cimetière pour faire le plein des bidons. A Champey nous en trouvons un des plus charmant !

Salvatore s'est fait piqué par une guêpe au front auparavant, il ne semble pas souffrir. Cela nous amène à évoquer des dangers qui guettent le cyclistes sur la route, entre les allergies aux pollens, les insectes piqueurs, sans parler du reste...

Nous rentrons tranquillement sur Montigny. Je rallonge par un Saint Quentin, qui avait débuté ma sortie et qui la conclue de belle manière, je sent que mes cuisses sont bien dures.
Au total 120 kms avec 1000 de D+.
Corentin, Gilles et Jean-Marc après le toboggan

Rentré, au moment de vérifier ma trace sur Strava, je constate que Garmin n'à pas fait sont travail en transmettant par la Wi fi mon parcours ! Je tente un téléchargement en connectant avec le port USB. Cela m'affiche un message d'erreur.
Dans Garmin Connect je constate que mon fichiers est daté du 7 avril 2019 ! Etrange, mais cela explique l'erreur, c'est quasiment un voyage temporel !
En faisant une recherche je trouve un site qui permet de changer bien des choses sur les fichiers FIT qui sont corrompus. C'est : FIT FILE TOOLS. (je rappelle que le fichiers .FIT sont directement générés par le GPS Garmin à la fin du parcours)
Je le conseille à tous victimes de ces bogues qui arrivent parfois, car j'ai pu changer la date et la remettre au 22 Août 2015, quel voyage dans le temps ! Cette erreur à-t-elle pu venir à cause de la mise à jour que j'ai faite quelques jours avant ? Possible...

vendredi 21 août 2015

L'étiquette

Le monde a changé et moi aussi.

J'ai décidé de faire du vélo. Mes roues serviront de tête de lecture sur le ruban de bitume. La route va me réciter tout son savoir accumulé par les années de passage de ces pneumatiques en tous genres, ma tête sera le réceptacle des ondes vibratoires, de ces conducteurs de cariolles à chevaux de jadis jusqu'aux chevaux vapeurs de maintenant.

J'enfourche ma bicyclette grise sur la route qui mène au Ventoux, mes pieds tournent en cadence à la régularité d'un métronome. Le regard fixe sur la ligne blanche, les kilomètres défilent sous la chaleur, le goudron fume, pas dans mes poumon j'espère. J'ai une étrange sensation, celle de l'esprit sortant peu à peu du corps. Poussé par le mistral, le vélo s'emballe, impression de voler, décoller de la route, parcourir les cumulus, côtoyer les oiseaux, j'ai quitté le sol, la seule force du pédalage m'a fait décoller.

Non, je suis toujours collé à la route, le goudron caramélisé, les pneus ensuqués, dans la mélasse, je poursuit mon ascension dans la forêt, pente à dix-pour-cent, dans les lacets du Ventoux, entouré d'une nuée de mouches vertes attirées par ma sueur, quelques guêpes aussi, attirées par le sucre qui perle des bidons.
Tantôt je rejoins des congénères arc-boutés sur leurs machines, entourés eux aussi de leurs propres nuages d'insectes, dont la composition semble varier selon le type de sueur dégagée. Tantôt je me fait dépasser par des champions de la montée sèche qui tentent de battre leur temps de montée. Ils ont moins de mouches que les autres car ils roulent plus vite.

Collé, je suis collé à la route...

Des flashes d'appareils photos, claquent de temps en temps, me tirent de ma torpeur. Des dames impatientes auprès de "campings-cars", attendent le passage de leurs maris ventripotents ; arrivés à leurs hauteurs, des encouragements fusent dans des langues européennes du Nord et de l'Est : suédois, flamand, allemands, et les appareils photos crépitent… 

Je suis collé, collé à la route...

D'autres encore, telle la voiture du directeur sportif au tour de France, suivent ou précédent leurs favoris, en les encourageant par la fenêtre ouverte. Tendent un bidon au malheureux ou une barre énergétique.
Soudain, de drôles de machines apparaissent, vélos de ville guidon plats à assistance électrique, VTT tous rouillés qui grincent à chaque tours de pédales, vélos couchés ou des barbus genre ZZ Top, grimpent en échangeant des sons inarticulés, peut-être des malentendants ? 

Puis j'arrive à la hauteur d'un homme d'au moins 100 kilos qui se démène en se tordant à chaque coups de pédales comme si sa vie en dépendait, il arrive non loin de la fin de l'ascension.


Mais je suis collé, collé à la route...

Le monde a changé. J'ai décidé de rouler à vélo pour entendre le bruit du vent, le cliquetis régulier de la roue libre, l'ivresse des descentes à quatre vingt kilomètres heures, les coups de chaleur et les coups de froid, le vent de face et le vent dans le dos, la danseuse et le cul assis sur la selle, les relances en cadence, les gros braquets sur le plat, les passages de relais en peloton, l'odeur de l'ail dans la vallée de Montvaux.

La route devient un territoire à explorer. Ces lignes tortueuses m'invitent à parcourir le monde pour entrevoir les rayons du soleil filtrés par les arbres, se déployer en ombres sur le sol. Se rendre à une destination pour contempler un paysage pour oublier, ou se souvenir, des instants rares et précieux...

Sur une table, dressés pour le repas, une bouteille de vin rouge trône au centre, un "Ventoux".
Sur l'étiquette, un paysage stylisé d'une route serpentant entre les sapins, un cycliste dessiné, et le sommet du Ventoux avec son antenne relai. Des mouches volent çà et là au dessus de la table, soudain une guêpe arrive.



dimanche 16 août 2015

Avec "Les amis cycliste d'Avignon" dans les Monts du Vaucluse

Rendez-vous ce dimanche avec "Les amis cycliste d'Avignon" devant "Les cycles Robert", boulevard Syxte Isnard à 7h30, il fait 17°.
Ce club est un groupe de copain qui partage des sorties les samedis et dimanches, et parfois aussi un stage dans les Alpes, au mois de juin dernier.
Je fais la connaissance de Michel Bizot. Lorsque je lui dit que je viens de Lorraine, il me raconte que lorsqu'il était ancien coureur de 1ère catégorie, il participa à un Circuit des Mines par un mois d'Avril froid, il y a une quarantaine d'année.
Nous sommes au complet pour nous élancer sur une boucle de 110 kms dans les monts du Vaucluse. Un parcours préparé par Michel, sans GPS, qui connaît parfaitement toutes les routes alentours. Comme le Mistral souffle du Nord, il nous fait rouler vers l'ouest de manière à être protégé par le Ventoux, sur les petites routes départementales bordées de buissons et d'arbres...
Nous roulons en bavardant. Les routes sont étroites, il faut rester vigilant. Mais à cette heure il y a peu de circulation.
Recharge des bidons
La grosse difficulté du jour est le col de Murs, 10 kms à 4% ou le Tour de France passa à deux reprises, en 1998 et en 2000. Une montée régulière, qui permet d'emmener du braquet car nous avons le vent dans le dos. Ensuite, le col de la Ligne, 7 kms à 4% qui nous offre une superbe vue sur le Ventoux. A son sommet on lit un panneau "mur de la peste" qui fut érigé sur les monts du Vaucluse en 1720 pour empêcher les pestiférés venant de Marseilles de contaminer le Comtat de Vainessin.
Les premiers arrivés attendent les retardataires. Puis on s'engage dans une longue descente de 14 kms, ponctuées de lacets et de gravillons par endroits. Dans la plaine, sur le retour, on s'offre quelques instants à plus de 40 km/h en prenant des relais appuyé, avec le vent latéral, les cuisses chauffent.
A l'entrés d'Avignon, on se sépare. Je remercie les amis cyclistes d'Avignon de m'avoir fait découvrir leur belle région, sur des routes superbes. Au total, 116 kms, 1600 de D+.

vendredi 14 août 2015

Mon, ton, son, Ventoux

Grimper le mont Ventoux à vélo c'est comme grimper le mont Saint Quentin (à Metz)... La différence est qu'il y a plus de monde au Ventoux...

J'exagère volontairement la comparaison pour mieux me pencher sur cet étrange rituel pratiqué en été par des cyclistes de tous poils, qui se tordent de douleur sur leurs machines, entourés de nuées de mouches, ce peloton de bêtes volantes, dans lesquels se glissent quelques guêpes avides de sucre.

L'homme à besoin de s'élever, prendre de la hauteur pour mieux contempler le monde qui l'entoure. Oui mais, l'homme est décidé à souffrir pour y parvenir. J'en fais partie. Je retourne sans cesse la question de savoir pourquoi je me lance ainsi des défis, qui mettent parfois à mal mon corps au risque de m'abîmer la santé ? Et pourquoi je ressent une satisfaction arrivé au sommet ? Je n'ai pas la réponse... Je continue à analyser.

En escaladant cette pente on est sur les traces d'illustres aînés, qui durant le Tour de France, la marquèrent d'exploits ou de défaillances. La comparaison est de mise. Nous nous identifions inconsciemment à des coureurs cyclistes professionnels... Ils ont réussi a passer par là, alors moi aussi. Mais pas à la même allure... On mesure la difficulté de ce sport en constatant par soi même, que notre vitesse ascensionnelle est divisées par deux, par rapport au pro.
Pour simplifier ils roulent à 20 km/h, moi par exemple, 10 km/h.
Nous sommes des amateurs, aimant notre sport, avec les qualités physiques qui sont les nôtres, l'entraînement régulier ne fera jamais de nous un professionnel, mais qu'importe, nous les devançons sûrement à la différence entre la souffrance et le plaisir que nous ressentons.

La société humaine est quasiment représentée sur le Ventoux, puisque j'y ai vu tout les âges, sexes, nationalités, origines sociales (interprétation personnelle au vu des gammes de vélos et de maillots observés). La majorité font ce qu'on nomme "la montée sêche" en partant de Bédouin. Ce sont les fanatiques qui veulent vaincre le Ventoux sans dépenser une once d'énergie avant la montée.
Il y à ceux qui partent de plus loin, qui veulent faire un itinéraire en boucle. Et il y à "Les Cinglés du Ventoux" qui doivent effectuer trois fois par les trois versants dans la même journée l'ascension. Un jour, peut-être, je m'y essayerai...
Un gars ordinaire à la pilosité importante

Le rapport à l'image est primordial au Ventoux. Proche du sommet, j'ai compté pas moins de trois photographes professionnels aux aguets pour immortaliser l'exploit. En regardant sur leurs sites web, je lis sur tous les visages, la souffrance ressentie, par ces cyclistes du dimanche. En effet, lors de la montée je ne les vois que de dos, ou quand je les dépasse, de profils. De face, je constate que certains sont au bord du malaise !
Je suis aussi sensibles aux images de moi sur un vélo que les autres, et j'ai constaté que lors de ma montée je n'ai été pris en photo que par un seul photographe. Je suis passé au travers des mailles du filet des deux autres... Dommage car j'aurais aimé avoir une vue plus représentative des circonstances.

J'ai découvert il y à quelques jours, le petit livre "L'ascension du Mont Ventoux" écrit par le poète italien Pétrarque en 1350. Il fit le parcours à pied en partant de Malaucène. Certains disent qu'il ne le fit pas dans la totalité. Mais qu'importe, dans son récit l'on découvre que souffrir à pied en empruntant les chemins de traverse pour amoindrir la difficulté de la pente, fait perdre du temps, mais permet d'élever son esprit. Le corps permet de se déplacer. Mais qu'en est il de l'esprit ? Parcourir en pensées le Ventoux ne serait-il pas une autre voix possible...
Edition l'Aucèu libre, en français et en provençal


jeudi 13 août 2015

A Tavel, le 1er rosé de France, il fait bon faire du vélo

Courte sortie de récupération autour de Villeneuve-lés-Avignon. Pédalage en souplesse, FC entre 70 et 80%.
Les routes sont agréables à la chaleur de midi approchant. La pluie est annoncée pour l'après midi.
Découverte du territoire tout en côtes, je découvre les vignobles de Lirac et de Tavel.
J'irais sûrement ces jours prochains en famille.
Je ne ressent les efforts d'hier que dans les courtes bosses.
J'espère rouler le week-end prochain avec les Amis Cyclistes d'Avignon, qui font des sorties dans les environs et à voir leur site, sont très sympathiques.
Route du vignoble, en Gravel Bike l'idéal...

Contre-Champ sur les vignes

Sans légendes !


Vue du village Les Angles sur la vallée du Rhône

mercredi 12 août 2015

La société du Ventoux

Quelques nouvelles de mes pérégrinations dans le Vaucluse et dans le Gard, car je suis à Villeneuve-lés-Avignon, Gard, et j'ai programmé une sortie au Mont Ventoux.
Le Mont Ventoux et le Rhône

Je pars trés tôt à la fraîche, 6h15 du matin, le soleil est à peine levé, je file sur Avignon traverse le Rhône, et en suivant mon fidèle GPS je me dirige vers Carpentras en prenant bien soin d'emprunter les départementales. A cette heure il n'y que trés peu de circulation. Je me trompe deux ou trois fois d'itinéraire mais je retombe toujours sur ma route. A Carpentras, je vais sur Bédouin, la route commence à monter doucement et commence à croiser quelques congénéres à vélo.
Après environ 2h de route et 50 km, j'ai pris soin de rouler doucement, j'arrive à Bédouin et c'est la foire... des voitures partout, des cyclistes sortant leurs vélos de leur véhicules, des cyclistes qui commencent à emprunter la route du Mont Ventoux.
Sans m'arrêter je m'alimente et commence l'ascension en vélocité. Je me fait rattraper par deux allemands musclés qui montent assez vite alors qu'ils n'ont pas le physique de cyclistes. Je les suis de loin. Et là je commence à dépasser toute une représentation de la société sur le vélo. Des vététistes, des routards cyclotouristes, des gros, des maigres, des hommes, des femmes, des enfants, c'est impressionnant le nombre et la diversité de personnes qui escaladent le Ventoux. Il est 8h30 du matin.
Sommet du Ventoux

Et puis quelques coursiers, ceux là me dépassent... Après le virage de St Estèphe, les fameux passages à 9/10% en forêt, je suis heureux d'avoir mon 34x28, ça passe en douceur. Puis en sortant de la forêt, j'aperçois au loin un maillot marqué de "Lorraine", je le rattrape, à sa hauteur je lui demande d'où il vient. "De Montigny-lés-Metz !" Incroyable ! Ce monsieur membre du club de vélo de "Montigny Vélo Nature". Je lui dis que je suis du VS2M. On est tout surpris de se croiser ainsi. Je le quitte et accélère à 12 km/h pour tenter d'éloigner le nuage de mouches qui m'accompagne.
Je remarque des mères de familles arrêtées sur le bas-côté, qui attendent leurs maris avec l'appareil photo. Lorsque le mari paraît elles mitraillent le bonhomme. Quelle ambiance familiale !
Je continue ensuite à mon rythme et termine l'ascension sans forcer, heureusement qu'il n'y pas de vent.

Au sommet, c'est encore la foire, il y a du monde partout. La panneau affichant "Mont Ventoux" est squatté par tous les cyclistes ayant réussi leur ascension, pour la photo souvenir.
Je me contente d'acheter deux flacons de San Pélégrino bien fraîche et redescend aussitôt sur Malaucène.
La chaleur devient étouffante. Je revient à peu près par la même route qu'à l'aller, un peu refroidi par la circulation. Au total 147 km, 2000 de D+.

dimanche 9 août 2015

Déchaînement de bosses

Après un départ retardé, je ne peux participer à la sortie VS2M prévue, dommage... L'atmosphère est à la fraîcheur, environ 17°, donc plein d'entrain j'ai en tête d'enchaîner plusieurs ascensions du Saint Quentin à différentes allures pour me préparer avant mon départ en vacances, à grimper le Ventoux.
Rien de remplace la montagne, mais "faute de Grives on mange des Merles".
J'emprunte la célèbre route touristique en lacet du Saint Quentin en prenant garde de rester le plus possible à 80% de ma FC Max.
C'était en janvier... le sommet du Saint Quentin
Au sommet, je pensais redescendre par là où je suis arrivé, mais finalement je décide de descendre par Lessy et plus bas encore, Longeville.
Et je remonte, en forçant cette fois-ci à 90/98 % de ma FC Max, la montée est régulière mais à 7%, puis premier palier à Lessy et ça repart pendant 1 kms à 9%, ça fait mal aux jambes et ça fait monter le coeur à 100% de ma FC Max. Et je redescend par la route touristique.
Je refait ces allers-retours des deux versants du Saint Quentin deux fois, plus une fois la route touristique, soit au total cinq ascensions à différentes allures, et je récupère activement.
J'ai la surprise de rencontrer un lecteur du blog Cyclosportivement, vivant à Maizière-lés-Metz, qui m'arrête au sommet du Saint Quentin, un gars fort sympathique, Olivier Ricco (Team Roda) que je n'ai jamais vu, mais qui me dit qu'on à déjà roulés ensembles sur La Charlie Gaul (dans le même peloton durant le final) et les 3 Ballons l'année dernière ! Il me félicite pour le blog et m'encourage à continuer.
C'est la première fois qu'on m'arrête au hasard d'une sortie pour me parler de mon blog, ça fait plaisir.
Je continue mon chemin par le col de Lessy en danseuse, et la côte de Saulny qui commence à bien m'achever.
Je finis par la côte de Norroy-le-Veneur, pour totaliser 1260 mètres de dénivelé. Comme je veux arriver à 1300 mètres, dans Woippy, tout près de chez moi, je monte une courte bosse en aller-retour 3 fois pour rajouter les 40 mètres manquant.
Du coup, j'ai créé un segment Strava "4 fois le Saint-Quentin bi-faces" avis aux amateurs !

Au total 60 km pour 1300 mètres de dénivelé, ç'est assez rare pour moi de faire une sortie de coefficient 2, mais je sent que j'ai de bonnes jambes pour la semaine qui s'annonce.

jeudi 6 août 2015

Une sortie en endurance est importante mais il ne faut pas en abuser

Ce matin 7h, départ devant la cathédrale de Metz, les bidons remplis d'eau bénites, à la fraîche, avec Natale Barreca qui à finit sont tour du Mont Blanc récemment et il y à cinq jours c'est offert un 365 kms ! et Julien Stenger sur le retour après plusieurs mois sans vélo, mais néanmoins bien affuté en vue de la cyclo "Les ballons Vosgiens" fin Août.
Nous quittons la ville par la "route de Strasbourg" et filons sur Pange.

Petites routes charmeuses toute en virages et petites bosses. Malheureusement dans Pange, nous découvrons que la route est barrée, des travaux sur le pont empêche le passage. Cela nous oblige à revoir notre parcours, qui je le précise, me fût inspiré par une sortie de Florent au mois de mars, en guise de préparation à Liège-Bastogne-Liège dont j'ai pris soin de contourner les grosses bosses car il avait fait 200 kms avec prêt de 3000 mètres de dénivelé. Nous n'en sommes pas là.
Route barrée à Pange, photo Natale Barreca

On revient sur nos pas et prenons une route de contournement, qui hélas emprunte la route de Sarrebrück, donc bien fréquentée par les poids lourds.
On finit après Faulquemont par rouler sur une départementale 910 et après le village de Many, la belle D70 qui va me rappeller tant de souvenirs d'enfances il y à 35 ans, lorsque je venais à vélo rendre visite à un copain dont les parents était pisciculteurs à l'étang de Bouligny. Des étangs, des monts, des villages, des forêts, cette route est vraiment agréable, un peu cassante, car sans cesse ponctuées de courtes bosses. On roule en direction de Delme, mon village d'enfance. On passe devant la maison de feu mes parents puis on remonte sur Tincry. Je conseille cette montée au dessus de Tincry qui révèle un joli point de vue sur la Côte de Delme.

Moi et Julien, photo Natale Barreca
A Moncheux débute l'ascension du flanc ouest de la côte de Delme. Puis on descend sur Nomeny où nous avons prévu une halte au 110 ème kilomètres.
A une terrasse de café on s'abreuve et on reprend des forces. On constate que l'allure (27 km/h) est un peu rapide, surtout pour moi, vu le dénivelé déjà pratiqué, 1100 mètres. La chaleur commence à devenir importante, 30°.
Julien et Natale

On repart moins vite dans les longues lignes droite après Nomeny.
La côte de Moivrons, 1,7 kms à 7 % commence à entamer ma relative fraîcheur physique. Au sommet, on décide d'allèger le fin de parcours en passant par Dieulouard et en longeant la vallée de la moselle. Je voulais faire un 200 kms, mais je sent que je me contenterai d'un 180 kms vu mon état de fatigue. Natale et Julien m'encouragent et m'offre leurs roues.

Julien à soif
Il fait maintenant 36°. On fait encore un arrêt au cimetière (ces lieux incongrus tant prisés des cyclistes par temps chaud) à Pagny-sur-moselle pour refaire le plein des bidons et s'asperger d'eau fraîche dans la nuque et sur les jambes. Boire l'eau des cimetières pour rester en vie ! Je vais retrouver enfin un peu d'énergie pour mieux finir dans les longues lignes droites qui nous mènent à Moulins.
On se sépare à la fin de la voie verte, mes deux anges gardiens vont aller au bout de leur 200 kms. Moi en arrivant à Woippy je totalise 181 kms et 1450 de D+, ça me suffit et n'ai aucun regret car je suis bien cuit.

Une sieste plus tard j'ai commencé ma récupération et je pense me programmer un petite sortie demain.


samedi 1 août 2015

Repérage "Marcel Hocquaux" et distillerie Diou... les cuisses ont fumés...

Ce samedi, au programme, la reconnaissance d'un parcours de course contre-la-montre dont se sera la première édition, "La Marcel Hocquaux", ancien coureur cycliste élite lorrain des années soixante, (11 kms à faire deux fois, par équipe de deux, un coureur doit avoir plus de 40 ans, l'autre, moins de 40 ans ) course contre-la-montre organisé par le club A2C à Vigy, le 13 Septembre.

Corentin, Cyril et Florence
Au départ à Montigny, des visages connus, heureux d'être revenus "finisseurs" de leurs différents défis, je ne peux m'empêcher de les détailler :

Alexandre Stenger, qui à fait l'étape du Tour dans les Alpes en finissant 1910 ème sur plus de 15 000 participants 140 kms, 4600 mètres de dénivelé en 7h23, ce qui représente un bel exploit, sachant que cet homme ne s'est entraîné que dans notre belle région qui n'est pas spécialement montagneuse, en cumulant les bosses sur ses sorties.

Corentin Florence, le Tour du Mont Blanc, 330 kms, 8000 mètres de dénivelé, en 17h passé sur le vélo, complètement charmé par les paysages alpins.
Damien Geoffroy, le Tour du Mont Blanc en relai, c'est-à-dire moitié moins de distance et de dénivelé, mais à deux, il était accompagné de Philippe Rocha, Stéphane Rochet et Philippe Voillaume.
Fabrice Boddaert, l'Iron Man "Challenge Roth" en Autriche, 3 kms de natation, 180 kms de vélo, 42 kms de course à pied, une expérience dure physiquement mais enrichissante sur ses propres capacités.
Florence Souman, le même IronMan que Fabrice, une excellente prestation dans la catégorie féminine, bravo à elle !
Martin Schiltz, dont il a relaté l'expérience dans Cyclosportivement, La Marmotte, 175 kms, 5200 mètres de dénivelé, un parcours rendu difficile par des chaleurs caniculaires dont il s'est sorti grandit.
Sinon figurent aussi notre Greg, et ses "coups de bourre" en puissance sur grand plateau dont il nous a gratifié sur la boucle du circuit, Cyrille, que je n'avais pas vu depuis longtemps qui était bien affuté, Jérome qui pratique le duathlon qui revient des Alpes, et deux sympathiques nouveaux, Stéphane et Claude.
Damien, Cyril, Alex et Martin
On essaye d'éviter la circulation dense du samedi en passant par le sud de Metz, puis nous roulons dans la belle campagne du nord-est de Metz en direction de Vigy.
Là, on cherche dans quel sens emprunter le circuit. Le premier essai sera le bon. On tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Une belle petite route départementale alternant bois et champs. Ensuite, voyant des flêches peintes au sol, on se demande si on tourne pas dans le mauvais sens. J'induis en erreur tout le monde car je me souviens avoir regardé sur Google map associé à Strava et croît reconnaître une bosse particulièrement difficile à prendre dans sa montée et pas dans sa descente comme nous venions de le faire. Mais je m'étais trompé !
De retour à Vigy, on repart dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Greg part vite, je suis, bientôt rejoint et dépassé par Corentin, puis j'attend mon co-équipier, Martin pour faire la boucle comme une simulation de ce que sera le Contre-la-montre, donc à 170/175 pulsations pour ma part. On prend les relais en fonctions de nos qualités, lui plutôt grimpeur puncheur, moi plutôt rouleur... Dans la côte, je veux changer de plateau, et je fais un "saut de chaîne", comme toujours c'est au mauvais moment. Il faut vraiment que je m'achète cet "anti-déraillement" ! En tout cas je suis fier de moi, car j'ai enfin réussi à indexer correctement mon dérailleur arrière, et je n'ai eu aucun problèmes de ce côté là.
Claude, derrière c'est Stéphane, Corentin et Alex

Avec Martin, il reste du travail à faire, mais le projet de nous retrouver en équipe sur ce contre-la-montre est motivant.

On à beau faire du vélo régulièrement mais on en reste pas moins hommes et femmes, lorsqu'on s'arrête pour refaire le niveau  des bidons à une fontaine juste devant la "distillerie Diou", qui nous laisse un instant penser que s'écoule du robinet des flots de mirabelle !

Après ces deux tours de circuit dans les deux sens, soit 22 kms, on se dit que le parcours va être dur dans cette côte de 2 kms à 4%. De retour, je regarde mes cartes et constate notre erreur et c'est heureux car du coup, le parcours en devient moins difficile.
La distillerie
Le retour sur Metz se fait en repassant sur les même routes qu'à l'aller, toujours pour éviter la circulation. Hormis quelques uns qui préfèrent rentrer au plus direct.
Au final, une bonne sortie rallongée pour ma part, de 110 kms avec 800 de D+.