Je précise que suis pas du tout un grimpeur, je pèse 84 kg, mais que j'aime rouler en montagne, pour l'ambiance, les paysages... et je n'ai jamais roulé dans les Alpes, pour cette première expérience ce fut raté concernant les paysages, le temps était bouché, le plafond nuageux était bas...
Les départ des deux jours se font à Hermillon.
1er jour, 75 km, pluie, brouillard, température dans la vallée, 14°, aux sommets à 2000 mètres, 5°. Environ 110 participants. Pas mal de défections à cause de la pluie, et des abandons durant le parcours.
Le départ est neutralisé, une voiture nous ouvre la route dans la vallée.
Au programme, chronométré : col du Chaussy que l'on nomme aussi Les lacets de Montvernier (http://www.cyclo-maurienne.fr/fr/il4-itineraire_i60-col-du-chaussy.aspx) suivi de sa descente, puis montée sur le col de la Madeleine (http://www.cyclo-maurienne.fr/fr/il4-itineraire_i51-col-de-la-madeleine.aspx), arrêt du chrono.
J'ai fais les montées à mon rythme, sans trop forcer, vive le 34x28 que j'avais mis pour l'occasion. Je me fais dépasser par tous les "chamois en verves" qui se mettent en danseuses. Je reste seul la plupart du temps, je reviens de temps en temps sur quelques cyclos et me fait dépasser. Avec les manchettes et les jambières + un coupe-vent, je ne souffre pas du froid sauf dans les descentes. Descente du Chaussy, dans le brouillard, revêtement de la route incertain par endroits, descente prudente et glaçante, pourtant j'aime ça habituellement.
On attaque la Madeleine. C'est assez raide, enfin le démarrage d'un col parait toujours raide quand on a les membres gelés !
Je souffre un peu plus mais je parviens à maintenir une vitesse de croisière de 9 km/h ! Vers le final je me fait rejoindre par un gars, j'arrive à prendre sa roue et ça me donne du rythme, je le remercie car le moral est meilleurs grâce à lui. Arrivé au sommet à la Madeleine je suis quand même bien tétanisé. par le vent glacé. Il doit faire 6°. Ensuite descente par la même route, je crois me transformer en glaçon, j'en claque des dents, on bifurque ensuite par La Chambre pour éviter de col du Chaussy.
A l'arrivé, le constat est que je n'ai jamais eu cette sensation de jambes de bois, des douleurs dans les cuisses inhabituelles, des courbatures lancinantes. J'avoue que je ne me voyait pas repartir pour le lendemain. Par comparaison, j'étais beaucoup plus marqué qu'après les 3 ballons senior du mois dernier !
Récupération classique eau pétillante et chaussettes de contention ; je passe à la pharmacie pour m'acheter de l'huile d'arnica pour me masser les jambes et ça c'est vraiment bien.
2e jour, petit soleil, quelques nuages, température 15°, c'est déjà mieux. 120 participants
Le programme : 95 km (finalement 102), sont chronométrés le col du Télégraphe + Galibier, sans la descente du Télégraphe.
Je décide de m'échauffer pour enlever les quelques douleurs de la veille qui subsistaient dans mes jambes.
Départ en groupe avec voiture ouvreuse.
Je traine en queue de peloton et commence l'ascension du Télégraphe en sous-régime car je me dis que si je passe mal ce col je retourne à la voiture. Finalement ça se passe mieux que je ne le pensais, je suis dans les derniers, mais je me sent d'attaque arrivé au sommet du Télégraphe pour envisager le Galibier. Le descente est assez roulante et comme la route est sêche je peux enfin me permettre de filer à toute vitesse sans arrières-pensées sur Valloire.
Petits ralentissements dans la traversée de Valloire. Puis premières pentes du Galibier. Je suis seul. Je me fais dépasser par des cyclos ne faisant par partie de la course, on est Dimanche et le Galibier est fréquenté comme le marché du samedi matin à Metz. D'autres cyclos, en VTT, tentent l'ascension, là je parviens à les dépasser, toujours sur le 34x28.
Arrivé à Plan Lachat, je récupère en moulinant, la pente est nettement moins sévère. Après ça repart dans le dur, 8/9%, je parviens à maintenir un petit 10 km/h pour arriver devant le tunnel. On passe à gauche et on est dans les derniers kilomètres, les plus durs, je rejoint deux cyclos, mais j'avance péniblement à 8 km/h. Le sommet de profile, on voit le portique gonflable de loin. Le vent est froid mais il fait sec, bienvenu au sommet du Galibier à 2600 mètre d'altitude, 5°.
Je reste pas longtemps, juste pour m'alimenter et boire. Ce que j'ai fais durant toute l'ascension avec régularité. La descente est grisante, je me calme car j'ai envie de foncer. 23 minutes de descentes, je n'en avais jamais faites de si longues (je crois d'après mes temps sur le segment de Strava que j'ai fait une excellente descente). Le retour dans la plaine se fait seul quasiment. Je suis pressé de rentrer. Je m'aperçois que je mes patins de freins on sérieusement diminués en épaisseur, il va falloir que je retende les cables. A l'arrivé je suis cramé mais heureux d'y être parvenu.
Pour le 3e jours, il devait faire beau. Mais quand je me suis levé à 6h00, j'ai vu le ciel bouché, la pluie, je me suis dis que je ne voulais par revivre les conditions du premier jour. J'ai décidé de rentrer.
Voilà mon séjour dans les Alpes. Je suis satisfait d'avoir découvert la haute montagne mais j'ai repris hier le vélo en me disant que c'était bien aussi de pouvoir emmener du braquet sur le plat !
Quelques mots sur l'Arvan Villards côté cyclo. L'organisation était parfaite, les bénévoles efficaces et sympathiques. Les motards indiquaient les changements de directions. Le flêchage était impeccable. Les repas de midi, bons. On reçoit des petits cadeaux à l'inscription, un Opinel, un saucisson et un maillot de cycliste. Je recommande cette cyclo à tous !
etape 1 : http://www.strava.com/activities/164809730
étape 2 : http://www.strava.com/activities/165307771
etape 1 : http://www.strava.com/activities/164809730
étape 2 : http://www.strava.com/activities/165307771
Vue du col du Galibier |
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